Debby Burssens
Députée au Parlement flamand
À 10 ans, Debby faisait déjà le tour du restaurant de ses parents avec une pétition contre l'abattage des phoques avec des gourdins. Sa devise : pas de paroles mais des actes. Pour elle, ne rien faire n'est pas une option.
Debby vient d'une famille de travailleurs de l'hôtellerie et de la restauration. « J'ai étudié les sciences politiques, puis le journalisme, mais ce sont les gens dans la rue et derrière le bar du café Polé Polé de Gand qui m'ont le plus appris », dit Debby en riant.
« J'ai travaillé pendant de nombreuses années en tant qu'indépendante, mais aussi pour un centre d'accueil pour héroïnomanes à Gand et ensuite, pendant environ six ans, pour une plateforme de connaissances spécialisée dans la construction circulaire et à faible consommation d'énergie. »
Aller dans la vallée de la Vesdre avec les autres bénévoles était une expérience très forte. Avec à la fois la frustration de voir notre pays abandonner les gens, mais aussi la force et la solidarité de ces derniers.
Il y a trois ans, elle a participé à la création du centre d'action PTB « De Werf » à Saint-Nicolas. Quelles sont les actions qui l'ont particulièrement marquée ? « Pendant des semaines avec des bénévoles, nous sommes allés dans la vallée de la Vesdre en Wallonie pour aider les victimes des inondations. C'était une expérience très forte. Avec à la fois la frustration de voir notre pays abandonner les gens, mais aussi la force et la solidarité de ces derniers. »
« Je me rappelle aussi des nombreux témoignages émouvants. Des femmes et des parents isolés qui veulent aller travailler mais ne le peuvent pas en raison d'une grave pénurie de services de garde d'enfants. Des nettoyeurs qui ne pourront bientôt plus se rendre à leur travail parce que les politiciens, qui ne prennent jamais le bus eux-mêmes, suppriment leurs bus. Ces coupes dans les transports publics font mal. »
« Pendant mon temps libre, j'ai participé à de nombreux projets artistiques. J'ai également lancé de nombreuses actions contre les violences domestiques et sexuelles et contre la hausse des prix de l'énergie, par exemple. Mais aussi contre la pollution plastique et le réchauffement climatique. À dix ans, je faisais déjà le tour du restaurant de mes parents avec une pétition contre l'abattage des phoques avec des gourdins. Ma devise : pas de paroles, mais des actes. Ne rien faire n'est pas une option. »
Je sais ce que c'est que de grandir dans la pauvreté même si vos parents travaillent dur, déclare Debby. Il est grand temps de faire sortir les politiciens de leur tour d'ivoire et de les sensibiliser aux vrais problèmes.
« Beaucoup de gens sont en colère, et à juste titre : le prix du caddie explose et les factures d'énergie ne sont pas remboursées, alors que certaines multinationales paient très peu d'impôts », observe Debby.
Au Parlement, elle souhaite donc mettre à profit son expérience pour faire entendre la voix de la classe travailleuse et lutter contre les nombreux préjugés.
« Je sais ce que c'est que de grandir dans la pauvreté même si vos parents travaillent dur, déclare Debby. Le nombre de travailleurs pauvres augmente. Il en va de même pour le nombre de travailleurs souffrant d'une maladie de longue durée. Et tout le monde connaît les nombreux problèmes de garde d'enfants. L'une des conséquences les plus pénibles de tout ça est que de plus en plus d'enfants grandissent dans la pauvreté. Tout ça parce que le système actuel ne fonctionne pas. C'est ce que toute notre équipe et moi-même voulons changer. Il est grand temps de faire sortir les politiciens de leur tour d'ivoire et de les sensibiliser aux vrais problèmes. »
