Procès Bracke contre PTB : « Nous ne nous tairons pas. Nous continuerons à dénoncer les suppléments de pension illégaux », déclare Raoul Hedebouw
Ce matin, l'affaire de Siegfried Bracke (N-VA) contre le PTB et Raoul Hedebouw a été plaidée devant le juge des référés de Bruxelles. L'ancien président de la Chambre demande au tribunal d'interdire la pétition où le parti de gauche demande à M. Bracke de rembourser ses suppléments de pension.
Avant l’audience, Raoul Hedebouw, le président du PTB, s'est adressé aux personnes présentes à Bruxelles pour assister au procès. « Siegfried Bracke veut nous interdire de dénoncer ses privilèges en matière de pension et d’associer le mot "profiteur" à sa personne. Il souhaite nous empêcher de dire la vérité. Il essaie de nous faire taire. Mais nous ne nous laisserons pas intimider. Nous continuerons à faire signer notre pétition et à lutter contre la politique des profiteurs en Belgique. »
Dans un premier temps, M. Bracke a tenté de mettre la pétition du PTB hors ligne. Aujourd’hui, il demande également au juge des référés d’interdire le PTB d'associer le mot « profiteur » à sa personne. Si le tribunal devait se plier à la demande de M. Bracke, cette interdiction devrait s'appliquer à tout texte et à toute image, et ce pour toujours.
« Au fond, Sigfried Bracke demande carrément au juge de nous censurer », ajoute Raoul Hedebouw. « Il est question de la liberté d'expression, pourtant garantie par l'article 19 de la Constitution belge et par l'article 10 de la Convention européenne des droits humains (CEDH). La liberté d'expression est précisément là pour protéger les déclarations qui déplaisent à ceux qui détiennent le pouvoir. Si le juge devait suivre la demande d'interdiction de M. Bracke, cela constituerait un précédent très dangereux. »
« Au fond, Sigfried Bracke demande carrément au juge de nous censurer. Il est question de la liberté d'expression, pourtant garantie par l'article 19 de la Constitution belge et par l'article 10 de la Convention européenne des droits humains (CEDH). La liberté d'expression est précisément là pour protéger les déclarations qui déplaisent à ceux qui détiennent le pouvoir. Si le juge devait suivre la demande d'interdiction de M. Bracke, cela constituerait un précédent très dangereux », expliquent les avocats du PTB et de Raoul Hedebouw.
Raoul Hedebouw et le PTB bénéficient d'un large soutien dans cette affaire. « Beaucoup de gens doivent vivre avec une pension mensuelle de 1 400 euros, ou moins. Puis ils voient des hommes politiques aller devant les tribunaux pour conserver leurs suppléments de pension illégaux. Les gens en ont vraiment assez de tous ces privilèges politiques. Ils sont contents que nous nous y opposions. Ils ne supportent pas que Bracke tente de nous faire taire. C'est ce que prouve notre pétition, qui a déjà récolté plus de 50 000 signatures. On continue. D'ailleurs, tout le monde peut encore signer la pétition ici », conclut Raoul Hedebouw.
Après les plaidoiries, le président du tribunal a mis l'affaire en délibéré. Il a promis un jugement dans les semaines à venir. À suivre.