Prisons : le PTB dénonce l’attaque sur le droit de grève
Le PTB dénonce l’attaque que mène le ministre de la Justice Paul Van Tigchelt (Open Vld) sur le droit de grève en durcissant le service minimum.
« Il est clair que le ministre Van Tigchelt tente de dissimuler l'échec de sa politique pénitentiaire, ainsi que de ses prédécesseurs, en mettant toute la responsabilité sur le personnel et en attaquant le droit de grève, réagit Nabil Boukili, député PTB. Des prisons surpeuplées, le manque de personnel et de moyens… C'est ça, le problème. Au lieu de s’y attaquer, le ministre veut faire taire les lanceurs d’alertes. C’est inacceptable. Et c’est incompréhensible que les socialistes et les verts laissent passer cela. » Le PTB les appelle à rappeler ministre de la Justice à l’ordre.
Les discussions entre les syndicats du personnel pénitentiaire et le ministre Van Tigchelt ont échoué lorsque le ministre a clairement indiqué qu'il voulait pouvoir réquisitionner du personnel dès le premier jour de grève. « Le PTB est aux côtés du personnel pénitentiaire. Faire grève est pour eux le seul moyen de tirer la sonnette d'alarme. Ils signalent depuis des mois et des années que la situation est intenable. C’est inacceptable qu’on veuille faire taire les lanceurs d’alerte, déclare Nabil Boukili. Chaque jour, le personnel s'engage corps et âme dans leur travail. Ils veulent le faire le mieux possible dans leur propre intérêt, mais aussi celui de la société et des détenus. Mais la situation actuelle ne le permet pas. Il est grand temps que le ministre veille à de meilleures conditions de travail pour le personnel et à des conditions de vie dignes pour les détenus. »
La loi sur le service minimum adoptée sous le gouvernement Michel par le ministre Koen Geens (CD&V) était déjà une dangereuse restriction du droit de grève. « C’est incroyable qu’ils veuillent maintenant encore la durcir, sans aucune concertation, en essayant de détourner l’attention et de profiter de la situation. J'espère que les partis socialistes et verts prendront la mesure de la gravité de la situation et ne soutiendront pas cette nouvelle attaque contre les droits syndicaux et, par extension, le monde du travail dans son ensemble. Nous allons tout faire pour soutenir les travailleurs et les syndicats, et nous opposer à cette attaque », conclut Nabil Boukili.