Payer jusqu’à 42 € de plus par mois qu’en France pour les télécoms : inacceptable pour le PTB
Les ménages belges paient jusqu’à 42 euros de plus par mois que les français pour l’Internet, la télévision et le téléphone, selon une comparaison de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT). Le PTB demande la réduction et la régulation des prix des services télécoms pour faire baisser les prix.
« Depuis des années, les familles paient beaucoup trop cher leurs abonnements de téléphone et d’Internet en Belgique, dénonce Roberto d’Amico, député fédéral PTB et président de la Commission de l'économie. Selon la dernière comparaison officielle, la Belgique reste plus chère que tous les pays voisins. » Le PTB demande la réduction et la régulation des prix des services télécoms afin de les aligner sur ceux des pays voisins. Ce mercredi, le rapport annuel de l’IBPT sera examiné en Commission de l’économie du Parlement fédéral.
Selon le rapport annuel 2023 de l’IBPT et son comparateur des prix, « les tarifs belges de télécommunications sont largement supérieurs à ceux de nos pays voisins ». C’est d’autant plus vrai pour les services mobiles que pour les services fixes où la différence peut aller jusqu’à 42 euros par rapport à la France, selon l’IBPT.
Pour certains services télécoms, les prix belges se situent dans la moyenne. Mais en règle générale, la Belgique est chère pour les services télécoms. « Surtout pour les offres très populaires, comme les offres groupées 4P (comprenant l’Internet, la télévision numérique, la téléphonie mobile et la téléphonie fixe), la Belgique est de loin le pays le plus cher » déplore Roberto D’Amico. Il poursuit : « Internet est un besoin fondamental aujourd’hui. Pourquoi est-ce qu’on laisse des multinationales pratiquer des prix aussi élevés ? Il est indispensable de mettre en place des plafonds tarifaires pour baisser les prix et les aligner sur ceux de nos voisins. »
Proximus a fait 357 millions d’euros de bénéfice net en 2023. Telenet en a fait 81,2 millions au premier semestre 2024. « Ce n’est pas comme si les géants de la télécommunication étaient en difficulté, note le député de gauche. Nous pouvons faire baisser les prix. »
Proximus est une entreprise télécom détenue à moitié par l’Etat. Le PTB souhaite que Proximus redevienne une entreprise entièrement publique (détenue à 100 % par l’état) et qu’elle montre l’exemple avec des prix plus bas. Et Roberto D’Amico de conclure : « La logique de Proximus reste celle d’une multinationale : la priorité est de faire du profit. Pour une entreprise publique, ça devrait être de servir les gens avec un Internet accessible et stable. »