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Orpea (désormais Emeis) veut fermer trois maisons de repos en Wallonie et licencier 150 travailleurs : « Le ministre Coppieters doit prendre la défense de ces travailleurs »

La nouvelle fait l’effet d’une bombe. Le groupe Emeis, ex-Orpea, a décidé de fermer cinq maisons de repos (trois en Wallonie et deux en Flandre) ainsi que deux résidences services (en Flandre), et de licencier 150 personnes. Germain Mugemangango, chef de groupe du PTB au Parlement wallon, et Rachida Ait Alouha, députée, ancienne aide-soignante et ex-syndicaliste dans le secteur des soins aux personnes âgées, montent au créneau.

Mercredi 20 novembre 2024

« C’est parfaitement inacceptable. Après le scandale Orpea, plusieurs fermetures à Bruxelles, voilà que le groupe s’apprête à fermer trois nouvelles maisons de repos en Wallonie, licenciant par là même 150 personnes. L’ancien Orpea, qui a fait des bénéfices démentiels sur le dos des aînés et des travailleurs, s’apprête à nouveau à leur faire payer sa gestion inhumaine au nom du profit », dénonce Rachida Ait Alouha.

Germain Mugemangango rappelle quant à lui que le groupe a fait 2,7 milliards d’euros de chiffre d'affaires sur le premier semestre 2024. « C’est dans les poches du groupe que le gouvernement wallon doit aller chercher l’argent nécessaire pour maintenir ouvertes les maisons de repos menacées. Pas dans celles des travailleurs, ni dans celles des résidents. »

« C’est le parfait exemple de ce qui arrive quand on laisse faire le marché, comme le veut la majorité MR-Engagés au nom de la silver economy, c'est-à-dire la logique de faire du profit sur le dos des aînés et des soignants. Nous invitons le ministre de la Santé Yves Coppieters (Les Engagés) à changer de cap et à favoriser le secteur public plutôt que de laisser faire le marché, qui encore une fois démontre qu’il est incapable de garantir des conditions convenables pour les résidents et les travailleurs », poursuit Rachida Ait Alouha.

Le parti de gauche s’interroge sur le devenir des résidents si ces maisons de repos viennent à fermer : « Où ces personnes âgées vont-elles aller ? Nos aînés méritent de pouvoir passer leur retraite en toute tranquillité plutôt que de se faire ballotter d’un endroit à l’autre comme de vulgaires marchandises », dénonce Germain Mugemangango.

Interpellé en séance plénière, le ministre n’a tout simplement pas répondu sur comment protéger les travailleurs et s’est contenté d’indiquer que le groupe continuera à respecter les normes d’encadrement et de constater la mise en route du plan Renault. « Nous ne sommes évidemment pas satisfaits de cette réponse, qui est une redite du discours d’Emeis. Il faut maintenir ces maisons de repos ouvertes et sauver ces emplois coûte que coûte. Nous sommes totalement solidaires des travailleurs et du front commun », réagit Rachida Ait Alouha.