Marche du PTB : « Nous refusons que nos pensions soient sacrifiées pour acheter des nouveaux F-35 »
À l’appel du PTB, près de 5 000 personnes ont marché ce dimanche après-midi dans les rues de Bruxelles contre la casse sociale et pour la paix.

Dans son discours, le président du parti, Raoul Hedebouw, a dénoncé l’attaque du gouvernement fédéral contre les pensionnés, les malades et l’ensemble des travailleurs du pays.
« Les partis au gouvernement veulent faire travailler tout le monde plus longtemps pour moins de pension, notamment en instaurant un malus ou en affaiblissant l’indexation des pensions, nous ne l’acceptons pas, a déclaré le président du PTB. Tous ces partis sont incapables d’expliquer pourquoi il n’y aurait pas d’argent pour nos pensions, pour la santé ou pour notre pouvoir d’achat, mais qu’ils trouvent en un claquement de doigt des milliards pour la guerre et l’armement. Nous refusons de sacrifier nos pensions pour acheter des nouveaux F-35. »
Le président du PTB a visé aussi Les Engagés et Vooruit, qui suivent le MR et la N-VA dans leurs projets de casse sociale. Raoul Hedebouw : « Dans sa communication, Les Engagés et Vooruit prétendent défendre l’index. Mais, au gouvernement, ils concluent un accord qui remet celui-ci en cause. Jusqu’où vont-ils aller dans cette logique ? »
La paix et l’opposition à la militarisation étaient aussi au cœur du message délivré par le parti de gauche. « Le gouvernement ne veut pas seulement démanteler notre sécurité sociale pour augmenter les dépenses militaires, il veut militariser toute notre société, a expliqué Hedebouw. Nous nous opposons à ce que notre économie, la recherche, la culture, nos valeurs et nos normes, ainsi que nos esprits, soient mis au service de l'armée et de la guerre. Qui veut la paix, prépare la paix. »
Rebondissant sur l’actualité de la semaine, Raoul Hedebouw est revenu également sur les privilèges des politiciens : « Nous avons sorti un dossier avec le PTB qui montre que, au moment où ils veulent s’en prendre aux pensions des travailleurs, eux-mêmes continuent de bénéficier d’une série de privilèges. Sous notre pression, ils annoncent des mesures en panique. Ce ne sont que des paroles pour le moment, mais ça montre qu’ils sont mal. Nous allons continuer à mettre la pression. Pour mettre fin aux privilèges des politiciens, et pour le droit à une pension digne pour tous les travailleurs et travailleuses de ce pays. »
Le président du PTB a conclu sa prise de parole en appelant à développer la mobilisation, et notamment à participer à la prochaine journée d’actions syndicales du 29 avril, ainsi qu’au 1er Mai. « Rien n’est encore décidé définitivement. Aucune loi n’a encore été votée. Ensemble, avec tout le mouvement social, nous pouvons faire reculer le gouvernement », a-t-il conclu.