À ManiFiesta, le PTB plaide pour une TVA de 0 % sur les produits alimentaires
« Il faut réduire immédiatement à 0 % la TVA sur les produits alimentaires tels que le lait, la viande, le pain ou les pâtes. » C'est le message que Raoul Hedebouw, président du PTB, a lancé samedi 9 septembre lors du festival annuel ManiFiesta
« Il faut réduire immédiatement à 0 % la TVA sur les produits alimentaires tels que le lait, la viande, le pain ou les pâtes. On ne peut plus accepter qu’en Belgique, les ménages ne puissent plus remplir leur caddie à cause des prix affolants des denrées alimentaires, alors que les profits des multinationales de l'agroalimentaire explosent. » C'est le message que Raoul Hedebouw, président du PTB, a lancé samedi 9 septembre lors du festival annuel ManiFiesta, qui a réuni ce week-end 15 000 personnes venues des quatre coins de la Belgique. « Aujourd'hui, le gouvernement ne fait rien pour diminuer le prix du caddie, bien au contraire, explique Raoul Hedebouw. Sur un ticket de caisse d'environ 189 euros, on paie jusqu'à 11 euros de TVA. » Le PTB appelle donc le gouvernement à supprimer la TVA sur les produits alimentaires comme mesure d'urgence pour le pouvoir d'achat.
Le PTB souhaite financer cette suppression de la TVA sur les denrées alimentaires en taxant les plus-values sur les actions des multinationales. « Aujourd’hui, quand les grandes entreprises vendent des actions et en tirent un bénéfice, elles ne doivent pas payer un centime d'impôt, poursuit Raoul Hedebouw. Cette niche fiscale coûte en moyenne 4 milliards d'euros par an aux caisses de l’État. Même au Luxembourg, cela n'existe pas. La Belgique est un enfer fiscal pour les travailleurs et un paradis fiscal pour les super-riches. Ça doit changer. Il est temps que les milliardaires paient plus d'impôts sur leurs plus-values que nous sur notre caddie au supermarché. »
Dans son discours, Raoul Hedebouw a également annoncé qu'en deux semaines, 10 000 personnes avaient déjà répondu à la Grande Enquête du PTB. « Nous voulons sonder 100 000 personnes et leur demander ce qui, selon elles, devrait changer dans la société. Contrairement au Premier ministre De Croo, nous n'achetons pas des publicités dans les journaux pour dire que nous allons écouter les gens. Nous ne dépensons pas des fortunes en consultants, nous ne nous rendons pas aux réceptions du grand patronat pour savoir ce que nous devons faire. Nous faisons de la politique autrement. C’est sur la base de l’avis de ces 100 000 personnes que nous établirons nos priorités pour les élections. C’est ainsi que nous mettons des points à l'ordre du jour politique. C'est comme ça que nous arrachons des changements concrets. »