Les Engagés, Vooruit et le CD&V mentent sur les investissements dans la santé
« Les tableaux budgétaires sont clairs : entre 2025 et 2029, 523 millions d’euros seront économisés sur les soins de santé. Pour vendre leur politique de casseurs à leurs militants, les Engagés, Vooruit et le CD&V font passer ces mesures d’austérité pour des investissements. C’est scandaleux », réagit Sofie Merckx, médecin généraliste et cheffe de groupe PTB à la Chambre.
Les partis de l’Arizona se félicitent de leur politique en matière de santé : Vooruit déclare que 3,9 milliards d’euros supplémentaires seront investis dans les soins de santé (en plus de l’index), le CD&V parle de 5,4 milliards d’euros (en plus de l’index) et les Engagés avancent même un montant total de 12 milliards d’euros. « C’est faux. Les tableaux budgétaires indiquent que l’Arizona n’investira pas dans la santé, bien au contraire. Le gouvernement jette de la poudre aux yeux de la population pour lui faire avaler ses projets antisociaux », déclare Merckx.
Selon les tableaux budgétaires, les soins de santé devront faire avec 523 millions d’euros en moins. Cette austérité est en partie due au fait que l’Arizona a abaissé la norme de croissance à 2 %, pour l’augmenter à nouveau - pas avant 2029 - à 3 %. « Selon le Bureau du Plan, il faut une norme de croissance d’au moins 3,2 % pour répondre à la demande croissante de soins de santé due au vieillissement et aux maladies chroniques. En restant bien en dessous, l’Arizona creuse un déficit de plus d’un milliard et demi d’euros. C’est intenable », continue Sofie Merckx. « Convaincre ses militants d’adhérer à une politique destructrice basée sur des informations incomplètes est inquiétant. »
« En abaissant la norme de croissance, l’Arizona prive le secteur de la santé de l’argent dont il a désespérément besoin aujourd’hui - et pas seulement dans cinq ans. C’est avec ce message que le personnel de la santé est descendu massivement dans la rue en novembre dernier : “Aujourd’hui, pas demain”. Cela ne fera qu’accroître la pression sur le personnel et réduire l’accessibilité aux soins. Les patients sont déjà confrontés à des listes d’attente, à des factures élevées et à des retards dans l’administration de soins. Le sous-financement que l’Arizona pratique aujourd’hui affectera le système de santé pour toujours », affirme la cheffe de groupe.
« Alors que la crise du secteur s’aggrave, l’Arizona choisit l’austérité, ce qui ne fera qu’aggraver les problèmes. Toutefois, un accord de coalition n’est pas une loi, ce sont des intentions. Et nous pouvons les arrêter, ensemble. J’appelle le secteur des soins de santé à descendre dans la rue le 13 février pour exiger plus de moyens et un véritable accord social », conclut Sofie Merckx.