Le PTB soumet au vote de la Chambre sa proposition d’impôt de crise sur les grosses fortunes
« Le coût des différentes crises qui ont frappé notre pays ces dernières années a été payé presque uniquement par les travailleurs : il est temps que les ultra-riches contribuent aussi », affirme le député fédéral du PTB Marco Van Hees.
Ce mercredi 12 juillet, la commission Finances de la Chambre s’exprimera sur la proposition d’impôt de crise sur les grosses fortunes déposée par le PTB. « Le coût des différentes crises qui ont frappé notre pays ces dernières années a été payé presque uniquement par les travailleurs : il est temps que les ultra-riches contribuent aussi », affirme le député fédéral du PTB Marco Van Hees.
« En plus de cibler les inégalités de patrimoine qui se creusent de plus en plus en Belgique, les recettes supplémentaires engendrées par cette taxe permettraient aux pouvoirs publics de réaliser des investissements publics indispensables pour augmenter les pensions et renforcer les soins de santé », explique Marco Van Hees. À l’heure où le gouvernement peine manifestement à boucler sa réforme fiscale, le PTB met sur la table une proposition concrète qui permet de récolter d’importants moyens en ne touchant que les ultra-riches.
Le dispositif proposé par le PTB prévoit une taxe exceptionnelle (one-shot) de crise de 5 % sur les patrimoines de plus de 3 millions d’euros. Selon les estimations du PTB, le rendement serait de 15 milliards d’euros. Lors des auditions qui ont examiné cette proposition, l’économiste français Thomas Piketty avait soutenu le texte soumis par le PTB.
En vue du vote, Marco Van Hees lance un appel aux partis de gauche de la Vivaldi : « Par le passé, les socialistes et les écologistes ont souligné le besoin d’aller chercher l’argent là où il se trouve ou de faire payer “les épaules les plus larges”. Notre proposition remplit cet objectif, je m’attends donc à leur soutien. »
Marco Van Hees précise enfin que cet impôt de crise sur les grosses fortunes serait un premier pas : « Il s’agit d’une taxe ponctuelle. L’approuver serait un bon début, mais pas une fin en soi. Nous continuons également notre combat pour l’instauration d’une vraie taxe des millionnaires, qui serait permanente. Selon Oxfam, 74 % des Belges se montrent en faveur d’une taxe sur les grandes fortunes. Nous parlons donc d’une mesure qui n’est pas seulement nécessaire, mais aussi très populaire. »