Le PTB souhaite des mesures sérieuses pour lutter contre la corruption des politiciens
La presse rapporte aujourd'hui que Didier Reynders (MR) est soupçonné d'avoir blanchi de l'argent par le biais de la Loterie Nationale pendant des années. Pour le PTB, il est clair qu'au-delà de l'enquête judiciaire qui devra déterminer de quoi il retourne, la Belgique doit d'urgence mener une politique sérieuse de lutte contre la corruption des membres du Parlement et du gouvernement.
« Le PTB demande que des mesures soient adoptées pour garantir la transparence et le contrôle du patrimoine des politiciens et des activités de lobbying depuis des années, mais rien ne bouge, déclare Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre. La transparence est essentielle dans une démocratie. L'enrichissement, illégal ou non, des politiciens et leurs contacts avec les grandes entreprises constituent des informations importantes pour les citoyens. »
C’est pourquoi le PTB soumettra à nouveau au Parlement ses propositions visant à rendre publiques les déclarations de patrimoine des politiciens – comme c'est déjà le cas dans plusieurs pays, dont la France et l'Italie – et à mettre en place un registre efficace des activités de lobbying.
Le parti de gauche rappelle également que le GRECO, l'organe de surveillance anticorruption du Conseil de l'Europe, préconise depuis des années de rendre public le patrimoine des politiciens et de consigner les activités de lobbying. « Pourtant, dix ans après la publication du premier rapport du GRECO, la Belgique n'a pleinement mis en œuvre qu'une seule des huit recommandations contre la corruption des politiciens », ajoute Sofie Merckx.
Pour le 31 mars 2025, la Belgique doit à nouveau rendre compte au GRECO et présenter des résultats. « Une autre évaluation négative ternira davantage l'image de notre Parlement et de notre pays, conclut Sofie Merckx. Le GRECO pourrait même sanctionner la Belgique. C’est pourquoi nous avons insisté auprès du président de la commission Constitution pour que des progrès soient réalisés avec l’ensemble des partis au Parlement. Notre demande devrait être inscrite à l'ordre du jour du mercredi 11 décembre. Nous pourrons alors nous atteler à la tâche. »