Le PTB s’oppose à l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur
Le PTB sʼoppose à la signature de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur. La présidente de la Commission Ursula Von der Leyen négocie actuellement l’accord dans le cadre d’un sommet à Montevideo, capitale de l’Uruguay. Les agriculteurs de notre pays y sont opposés et manifestent se faire entendre.
« Nous demandons au gouvernement belge d’écouter les protestations et de bloquer le traité, déclare le député européen Marc Botenga. La Commission européenne doit apporter de la transparence et permettre un débat démocratique. Si madame Von der Leyen signe malgré tout, il s’agira d’une décision dramatique qui va à l’encontre des objections légitimes de la population européenne. Nous continuerons donc à nous y opposer, y compris lorsque le traité sera débattu au Parlement européen. »
Le PTB souligne les dommages de ce traité pour l’agriculture, la sécurité alimentaire et le climat. « Le traité avantage les grandes multinationales agricoles et la monoculture, tant en Amérique du Sud qu’en Europe, au détriment d’une agriculture plus petite et plus durable, poursuit Marc Botenga. La production massive de viande entraîne également la déforestation. Par ailleurs, sous la pression de l’agro-industrie, les réglementations sur les pesticides, les hormones et la sécurité alimentaire sont moins strictes dans les pays du Mercosur. Cela aura des conséquences dans notre assiette. L’agriculture à petite échelle, la santé publique et les emplois des deux côtés de l’océan méritent d’être protégés contre ce type de système agricole. »
Le PTB appelle également à la transparence des débats. Marc Botenga : « Les textes des accords commerciaux devraient être librement accessibles sur Internet pendant les négociations et faire l’objet d’un large débat public. »
Le PTB ne s’oppose toutefois pas aux accords commerciaux par principe. « Nous avons besoin de coopération et de commerce, en particulier avec les pays du Sud. Nous voulons que les pays soient gagnants, que leurs populations s’y retrouvent également, ainsi que la planète. C’est ça le commerce équitable. Il n’est pas surprenant qu’on assiste également à des protestations dans les pays du Mercosur contre l’accord actuel, entre autres de la part du mouvement des paysans sans terre. »