Le PTB exige un vote pour le retrait des réformes du qualifiant qui attaque les jeunes et les professeurs
Amandine Pavet, cheffe de groupe PTB au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, réagit face aux attaques inédites contre l’enseignement qualifiant : « Réduire le budget de 3 %, empêcher les jeunes ayant un CESS de faire une 7e année et pousser les jeunes décrocheurs vers l’enseignement pour adultes, c’est inacceptable. Le gouvernement MR-Engagés sacrifie l’avenir des jeunes du qualifiant et les conditions de travail des professeurs pour des économies budgétaires. »
Amandine Pavet revient sur le mouvement des professeurs et des élèves qui se mobilisent sans relâche : « On n’a plus connu de telles mobilisations des jeunes, des professeurs, des syndicats depuis 30 ans. La colère est à la hauteur de la violence des réformes, et cette colère se fera encore entendre les 27 et 28 janvier prochains. »
La cheffe de groupe se veut optimiste : « On voit qu’après les nombreuses actions la ministre Glatigny envisage déjà de reculer. Elle a déclaré il y a une semaine qu’elle était prête à postposer certaines réformes qu’elle décrit elle-même comme trop lourdes. Il ne faut pas postposer ces réformes mais les supprimer. C’est ce que nous mettrons au vote cet après-midi. »
Amandine Pavet explique, « les conséquences sont dramatiques, dans une école à La Louvière par exemple 8 classes sur 22 ont moins de 10 élèves, avec la réforme cela veut dire que 10 équivalents temps plein sont menacés. Des professeurs vont perdre leur emploi, des formations essentielles vont fermer. Des élèves n’auront plus accès à la 7e technique de qualification pourtant indispensable pour devenir indépendant. Quant aux jeunes en décrochage, ils seront abandonnés au lieu d’être soutenus pour réintégrer leur parcours scolaire. »
Pour le PTB, le gouvernement MR-Engagés montre une fois de plus son mépris pour les jeunes et l’enseignement qualifiant. Elle conclut : « Ce gouvernement ne touche pas à un euro des privilèges des politiciens mais veut couper massivement dans le qualifiant. Le dernier endroit où il faut faire des économies c’est bien dans l’enseignement. Ces mesures injustes doivent être abandonnées ».