Le gouvernement MR/Engagés va faire payer les familles après le 13 octobre
Ce vendredi, c’est la fête de la Communauté française, la première depuis la mise en place du nouveau gouvernement. « On parle d’un gouvernement MR/Engagés, mais en réalité il s’agit d’un gouvernement MR. Les Engagés se mettent totalement à la remorque du MR et abandonnent leurs promesses », estime Amandine Pavet, cheffe de groupe PTB au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
« C'est ce qu'on a vu cette semaine avec les fournitures scolaires. La gratuité de ces fournitures doit être élargie à l'ensemble de la scolarité des enfants. Ce qui n’est pas le cas actuellement. C'est essentiel pour aider les familles. Les Engagés ont défendu le principe “un enfant égale un enfant” dans leur programme et maintenant que le MR dit non, ils renoncent. Car soyons clairs : si les fournitures ne sont pas gratuites, un enfant n’est pas égal à un enfant. Et il y a même au sein du gouvernement une remise en question de la gratuité actuelle pour les enfants entre 2,5 ans et 9 ans. C'est grave pour les familles déjà en difficulté à chaque début d'année scolaire mais c'est aussi grave pour les électeurs qui ont fait confiance aux Engagés et qui se rendent maintenant compte que voter Engagés, c'est en fait voter MR. »
Le PTB exige aussi que le gouvernement soit clair sur les économies qu'il veut réaliser.
« Le gouvernement MR/Engagés de la Fédération Wallonie-Bruxelles veut faire des économies sur le dos des gens, mais ne veut pas dire où, tempête la députée de gauche. Ils veulent cacher la vérité aux gens jusqu'aux élections du 13 octobre pour ne pas perdre des voix. Ils mentent à leurs électeurs. »
La députée PTB n'accepte pas la décision du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles de ne communiquer leurs chiffres budgétaires qu'au mois de novembre, alors que ce même gouvernement affiche pourtant sa volonté d'économiser des centaines de millions d'euros sur un budget déjà limité.
« Dans la déclaration Politique communautaire, il y a des pistes qui nous inquiètent déjà, mais les gens méritent d'avoir des informations précises, poursuit la députée PTB. Ils veulent aller vers une privatisation des crèches, par exemple. Donc le parti qui se dit être celui de la famille va rendre les crèches impayables pour les jeunes parents. La crèche coûte déjà des centaines d'euros par mois et dans des pays comme la France, où les crèches sont largement privatisées, la situation est encore bien pire. Ce sera un coup très dur pour le pouvoir d'achat des jeunes familles. »
La formation de gauche s'inquiète aussi de la vision que ce gouvernement a de l'enseignement. « Notre enseignement ne permet pas assez aux jeunes des classes populaires de réussir. Il est un des plus inégalitaires d'Europe et je crains que ce gouvernement n'aggrave les choses, déclare Amandine Pavet. À côté de la gratuité des fournitures scolaires qui risque bien de disparaître, il y a aussi ce fameux examen d'évaluation à l'entrée des études supérieures qui risque d'être un nouveau barrage empêchant les jeunes les plus en difficulté de poursuivre leurs études. Et l'incertitude dans laquelle sont des milliers d'enseignants face à un gouvernement qui détruit leurs acquis ne fera qu'aggraver la pénurie, et donc les chances pour les jeunes de réussir leurs études. »
« Il faudra résister contre ce gouvernement, conclut Amandine Pavet. Résister maintenant en disant la vérité aux citoyens et en leur expliquant que, dans le cadre des élections communales, voter pour les Engagés c'est renforcer le MR. Résister en soutenant les jeunes, les familles, les enseignants et les journalistes qui sont attaqués par ce gouvernement. Résister en restant du côté des gens comme nous le faisons toujours. »