La première décision de l’Arizona bafoue le droit des femmes
« Un café, c’est le temps qu’il a fallu aux cinq hommes, présidents des partis de la future coalition Arizona (N-VA, MR, CD&V, Les Engagés et Vooruit), pour décider de bloquer le droit des femmes », dénonce Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre, concernant le rejet de la proposition de loi sur l’IVG en commission Justice.
Pourtant, les textes pour changer la loi sur l’IVG ont reçu l’urgence en juillet. De plus, il y a une majorité au parlement pour le faire. Mais c’était sans compter l'intervention du formateur hier. Un vote future majorité contre future opposition est ainsi survenu, et la proposition de loi a été rejetée par l’Arizona.
« J’ai le sentiment que la vie de ces femmes qui doivent partir aux Pays-Bas pour interrompre une grossesse non-désirée ne préoccupe absolument pas Bart De Wever, ni les autres partis de la future Arizona », s’indigne Sofie Merckx, qui est aussi médecin.
« L’urgence est bien réelle, insiste la cheffe de groupe. Trop de femmes doivent encore partir à l'étranger afin de pouvoir avorter au-delà de 12 semaines et payer des sommes astronomiques. C’est ce que soulignaient déjà, en décembre 2021, les 1 500 professionnels de la santé qui ont signé une pétition en faveur de l’allongement à 18 semaines. Un rapport de 155 pages d’experts a confirmé cette nécessité. Cette demande de la société civile appuyée par 35 experts scientifiques a été balayée d'un revers de la main aujourd'hui. »