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« La Flandre des pénuries » : Jos D’Haese (PTB) épingle l’accord du nouveau gouvernement flamand

La N-VA, le CD&V et Vooruit ont conclu dans la nuit du 27 au 28 septembre un accord de coalition pour le gouvernement de la Région flamande. Jos D'Haese, le chef du groupe PTB au parlement flamand, réagit : « Un bon titre pour leur accord serait : “La Flandre des pénuries”. Qu'il s'agisse de logement, d'enseignement, de soins ou de mobilité : les besoins sont énormes, mais l'ambition pour y répondre est dérisoire. Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir au cours des cinq prochaines années pour imposer les investissements nécessaires dans le logement, les soins, les transports publics et l’enseignement. »

Samedi 28 septembre 2024

Jos D'Haese.

« Notre région connaît une crise du logement, les transports publics sont défaillants et les pénuries en matière de soins de santé et d'éducation sont énormes. Mais la N-VA, le CD&V et Vooruit ne mettent pas réellement de solutions sur la table. Ils se contentent de vagues promesses, sans expliquer où ils vont faire des économies. Nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir au cours des cinq prochaines années pour imposer les investissements nécessaires dans le logement, les soins, les transports publics et l’enseignement. »

Selon le PTB, le nouvel accord de coalition passe à côté de l'urgence qu'il y a à s'attaquer aux problèmes de la Flandre. « La crise du logement touche de plus en plus de personnes, qui n'ont pas les moyens de se loger, pointe Jos D'Haese. Pourtant, on ne voit aucune mesure efficace pour limiter le pouvoir des promoteurs immobiliers ou accélérer la construction de logements sociaux et abordables. Dans ce contexte, les prix ne feront que continuer à augmenter. »

La situation des transports publics reste également préoccupante. « Malgré les belles promesses de s'attaquer à la mauvaise situation des transports en commun, on ne lit pas grand chose dans l'accord qui permettrait de résoudre les problèmes. Les usagers ne retrouveront pas les arrêts de bus qui ont été supprimés sous la précédente législature et vont même devoir payer encore plus pour le bus et le tram à partir du 1er janvier 2025. On est bien loin du plan dont on a besoin pour redresser la situation des transports en commun », ajoute Jos D'Haese.

Le PTB fait le même constat en ce qui concerne les pénuries dans les secteurs de la santé et de l’enseignement : « La charge de travail est vraiment insoutenable dans de nombreux secteurs. Mais il n'y a pas de mesures concrètes pour remédier à la pénurie d'enseignants ou aux importantes pénuries de personnel dans les soins aux personnes âgées et les crèches. Au contraire, on va demander une plus grande flexibilité dans les services de garde d'enfants et la norme d’encadrement des enfants ne diminue pas, malgré les protestations dans le secteur. L’accord ne contient d’ailleurs pas non plus d'objectifs concernant les longues listes d'attente pour les personnes handicapées ou les services d'aide à la jeunesse. »

En outre, pour le PTB, l'accord de coalition brille par son imprécision. « Le texte est plein d'investissements et de mesures qu'ils veulent mettre en œuvre, mais il ne mentionne pas de montants ou d'objectifs concrets, ajoute Jos D’Haese. Le poids du dogme de l’équilibre budgétaire dans le texte de l’accord suggère cependant que pour chaque euro investi, un euro sera coupé ailleurs. Mais où ces coupes et économies vont-elles être réalisées ? On n’en sait rien. À l'approche des élections du 13 octobre, les partis de la coalition semblent surtout vouloir communiquer les bonnes nouvelles. Nous leur demandons de nous fournir rapidement les tableaux budgétaires afin que nous sachions clairement d'où vient l'argent. »

« Les partis du gouvernement se déchargent de leurs responsabilités sur les individus, poursuit Jos D'Haese. Contrairement à ce qu’ils disent, il n'y a rien de “chaleureux” dans le fait d'imposer des sanctions aux personnes en difficulté. Retirer les allocations familiales à des parents qui ne peuvent pas payer leurs factures ne fera qu'accroître la pauvreté. » 

Enfin, le PTB insiste sur le contraste frappant entre la méfiance avec laquelle les parents, les locataires sociaux et les malades de longue durée sont traités et le grand soutien accordé aux grandes entreprises. « Ce double standard explique pourquoi le lobby patronal VOKA a réagi de façon tellement satisfaite à l’accord. Celui-ci offre un soutien chaleureux aux grandes entreprises, et une politique froide et punitive aux citoyens », conclut Jos D’Haese.