La direction d'Audi met fin aux négociations sociales : « Inédit et inacceptable », réagit le PTB
Le PTB dénonce la décision de la direction d'Audi Bruxelles de suspendre unilatéralement les négociations sur le plan social. « Inédit et inacceptable », réagit le député PTB Nabil Boukili. Il appelle le ministre fédéral de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, à intervenir et à forcer la direction à revenir à la table des négociations.
Plus tôt cette semaine, la direction d'Audi a mis fin à la phase d'information et de consultation prévue par la loi Renault. Elle a annoncé qu'elle négocierait directement avec les travailleurs. « Le contournement des syndicats est inacceptable, déclare Nabil Boukili. Nous condamnons ce chantage exercé par la direction. Ce genre de propositions “tout ou rien” est irrespectueux et vise à diviser les travailleurs. »
Le PTB demande au ministre de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, d'agir : « Nous exigeons que le ministre Dermagne oblige la direction d'Audi à revenir à la table des négociations. La loi Renault ne s’applique-t-elle pas aux multinationales ? Audi doit prendre ses responsabilités et respecter la concertation sociale. »
« 4 500 emplois sont menacés, rappelle Nabil Boukili. Pas parce qu’Audi ou Volkswagen se trouvent en difficulté financière, bien au contraire. Le groupe Audi a réalisé en 2022 et 2023 les plus gros bénéfices de son histoire. Le groupe VW, auquel il appartient, a versé l'année dernière un record de 12 milliards de dividendes à ses actionnaires. Ces chiffres mirobolants sont le résultat du travail des ouvriers du groupe. Et c'est comme ça qu'on les remercie ? »