Élections : « Le 9 juin, ce sera le choix de la continuité libérale ou de la rupture sociale avec le PTB »
« Il faut oser aller chercher l’argent là où il est. Tax the rich ! » La justice fiscale et le combat pour le pouvoir d’achat sont au coeur du message du 1er mai de Raoul Hedebouw.
Dans son discours tenu devant des centaines de militants à Bruxelles, le président du PTB est aussi revenu sur l’enjeu des élections : « Le 9 juin, deux projets vont s'affronter : d’un côté, la continuité de la politique libérale de ces trente dernières années, de l’autre, la rupture sociale, avec comme locomotive de ce projet : le PTB. »
C’est d’abord le projet libéral que le président du PTB a commencé à pointer dans son discours : « Celui de l’austérité et du marché. De la pension à 67 ans et du blocage des salaires. Des cadeaux pour les millionnaires et des taxes pour la classe travailleuse. C’est le projet d’une société élitiste du "marche ou crève". C’est un projet antisocial et anti-démocratique. Ce projet, c’est celui du MR ou sa version repeinte dans une autre couleur Des Engagés, mais qui n'est pas très différente. C’est le projet libéral qui malheureusement contamine aujourd’hui encore trop souvent PS et Ecolo. »
Pour Raoul Hedebouw, « face à ce projet de droite, il y a le projet de rupture sociale du PTB : le projet de celles et ceux qui osent défier le pouvoir de l’argent et les privilèges des politiciens. Notre projet, c'est la taxe des millionnaires, la TVA à 0% sur le caddie au supermarché ou la fin du blocage salarial. »
« Le projet de rupture sociale du PTB pèse de plus en plus sur le débat politique, poursuit Raoul Hedebouw. Prenons la taxe des millionnaires. Pendant dix ans, nous avons fait cavalier seul en demandant d’aller chercher l'argent là où il est. Sous notre pression, de plus en plus de partis doivent reprendre cette proposition. Bien sûr, il ne s'agit pour l'instant que de déclarations de campagne. Le bilan de cinq années de gouvernement Vivaldi est catastrophique à cet égard. La justice fiscale est indispensable si nous voulons investir dans les besoins sociaux, dans les transports publics, dans le logement abordable, dans l'enseignement. »
« Les étudiants du supérieur ont montré un bout de ce que pouvait vouloir dire le choix d’une rupture sociale, explique le président du PTB. Par leur mobilisation, ils ont empêché que des milliers de jeunes, des enfants de la classe travailleuse, soient exclus de l’enseignement supérieur. Ils ont rejeté la vision élitiste de l’enseignement supérieur de la famille libérale. Ils ont réussi à ce qu’on revienne sur le décret paysage, cette réforme qui avait été votée il y a deux ans sous l’impulsion des libéraux avec le soutien des socialistes et des écologistes. »
« Face à la locomotive libérale, il y a la locomotive sociale du PTB. Nous les avons soutenus et nous avons montré que nous pouvions faire des compromis, à condition qu’on aille dans le sens d’une rupture sociale. Et ensemble, nous avons pu arracher des avancées. »
Le président du PTB tire de cette lutte victorieuse beaucoup d’espoirs : « Cela montre qu’un autre chemin est possible. Que la gauche n’est pas condamnée aux renoncements et à la trahison. Qu’elle peut être porteuse de victoires et d’optimisme, à condition de vouloir rompre avec le cadre libéral qu’on nous impose et d’avoir un mouvement social solide qui se développe. »
Pour Raoul Hedebouw, « c’est ce chemin que le PTB veut poursuivre. C’est maintenant au PS et à Ecolo à ne pas se tromper de train, à sortir des rails du libéralisme et du renoncement, à faire le choix de la rupture avec des points clairs qui ne seront pas juste des attrapes-voix, mais qui resteront des points de combat après le 9 juin. »