Chiffres définitifs du gouvernement Arizona : la classe travailleuse paie plus que prévu, les « épaules les plus larges » moins
Le nouveau gouvernement Arizona a enfin révélé ses tableaux budgétaires définitifs. « Les coupes dans les pensions, le marché du travail et notre sécurité sociale ont augmenté d'un milliard. L’austérité pour la classe travailleuse est encore plus grande que ce qui avait fuité des négociations », réagit Sofie Merckx, cheffe du groupe PTB à la Chambre. Au total, ces économies s’élèvent à 8,14 milliards d’euros. C’est surtout sur l’enveloppe bien-être que les coupes se révèlent plus lourdes que dans les précédents tableaux budgétaires qui avaient fuité.
« Le vrai visage de ce gouvernement des casseurs se dévoile, poursuit Sofie Merckx. La contribution des “épaules les plus larges” était déjà très petite au départ, mais elle n’est désormais plus que 6,3 % de l’effort. Plus de 90 % des 23 milliards d’économies totales seront payés par la classe travailleuse. »
Dans les tableaux budgétaires définitifs donnés par Bart De Wever, pratiquement toutes les mesures qui comptent comme des contributions des « épaules les plus larges » ont diminué. Le volet « épaules les plus larges » a ainsi baissé au total de 1,718 milliard à 1,47 milliard (248 millions de moins). « Il est clair que, dans la dernière ligne droite, Conner Rousseau a tenu à arracher le symbole de la taxe sur les plus-values de 10 %. Mais ce n’est justement que ça : un symbole », dénonce Sofie Merckx. Et d’ajouter : « Au final, les économies sur le dos de la classe travailleuse sont encore plus grandes que prévu et la contribution des “épaules les plus larges”, est encore plus petite. » La taxe sur les plus-values (0,5 milliard) ne compte que pour 2,15 % de l’effort total.
À noter : les rentrées de la taxe sur les plus-values n’ont pas été revu à la hausse, alors que le tarif a doublé. « Mais la taxe sur les plus-values ne touche de toutes façons pratiquement pas les ultra-riches, pointe Sofie Merckx. Les multimillionnaires et les milliardaires placent la plupart de leurs actions via des sociétés. Et les sociétés ne paient par la taxe sur les plus-values de l’Arizona. Du coup, une des principales niches fiscales dont profitent les ultra-riches reste toujours en place. La réalité des chiffres est implacable : le 1 % le plus riche est épargné. »
