Budget fédéral : « Des flexijobs pour joindre les deux bouts, pendant que les banques et les super-riches sont épargnés »
« Une famille sur six est dans le rouge chaque mois. La réponse du gouvernement ? Elles n'auront plus qu'à prendre un deuxième ou un troisième emploi pour joindre les deux bouts. »
Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre, dénonce le fait que le gouvernement ne prend aucune mesure pour augmenter le pouvoir d'achat, mais décide au contraire de développer considérablement les flexijobs. Sofie Merckx estime que la taxe sur les banques n'est que symbolique. « C'est une énième occasion manquée de demander aux plus gros actifs de notre pays de payer une contribution équitable. »
Flexijobs, flexijobs, flexijobs pour joindre les deux bouts
La cheffe de groupe du PTB a été frappée par le fait que le gouvernement n'a pas touché un mot du coût de la vie lors de sa conférence de presse d’aujourd'hui. « À la Rue de la Loi, la crise du pouvoir d'achat est apparemment déjà derrière nous. Le gouvernement n'a-t-il pas remarqué que nous payons nos courses 13,5 % plus cher aujourd'hui qu'il y a un an ? Que les prix à la pompe flambent à nouveau et que les factures d'énergie restent impayables pour beaucoup de gens ? », demande Sofie Merckx, qui espérait des mesures structurelles pour réduire la facture des ménages.
« Le bilan de ce gouvernement Vivaldi, c'est que les salaires réels des Belges ont baissé de plus de 5 % au cours des trois dernières années. Nous avons besoin de mesures pour alléger les factures et augmenter les salaires. Et pas de développer les flexijobs mal rémunérés. »
Sofie Merckx désapprouve le recours massif aux flexijobs : « Ce qui n'était au départ qu'une exception, et dont certains partis gouvernementaux avaient promis l'abolition, est aujourd'hui étendu à 12 nouveaux secteurs. En d'autres termes, les gens sont autorisés à se tuer à la tâche dans des flexijobs pour joindre les deux bouts. »
Quatrième budget consécutif sans justice fiscale
Selon Sofie Merckx, l'accord budgétaire rate l’occasion de faire contribuer les multimillionnaires. « Ces derniers jours, les appels n'ont pas manqué pour faire contribuer les ultra-riches et les grandes banques. Mais en fin de compte, la montagne a accouché d’une souris. La taxe sur les banques annoncée en fanfare ne rapporterait finalement qu'à peine 150 millions d'euros. Pur symbole, quand on sait que pour les seuls six premiers mois de cette année, les grandes banques belges ont réalisé un bénéfice record de 4,4 milliards. »
Pour la quatrième fois consécutive, le gouvernement Vivaldi boucle ainsi un budget dans lequel il ne parvient pas à rendre l'impôt plus juste dans notre pays.