Budget de la Fédération Wallonie-Bruxelles : contrairement à ses promesses le gouvernement MR-Engagés s'attaque bien aux familles
Ce matin avait lieu l’exposé du budget du gouvernement MR-Engagés pour la Fédération Wallonie-Bruxelles. Amandine Pavet, cheffe de groupe du PTB : « Le gouvernement a clairement attendu le lendemain des élections pour sortir son budget, mais il reste encore beaucoup de zones floues. »
Amandine Pavet dénonce l’inaction du gouvernement MR-Engagés : « Il n’y aura pas d’élargissement de la gratuité scolaire à la 4ème primaire. Ce sont donc 56 000 enfants et leurs familles qui bénéficiaient de la gratuité depuis le début de leur scolarité qui n’y auront plus droit l’année prochaine. Pas un mot non plus sur le plafonnement des prix des voyages scolaires ou sur les frais de garderie, toutes ces dépenses liées à l’école qui pèsent sur le pouvoir d’achat des familles. »
La députée PTB déplore également la situation dans l'enseignement supérieur : « Un refinancement est urgent car les étudiants sont confrontés à de nombreuses difficultés et le coût des études pèse, ici aussi, sur eux et leurs parents. On sait que de plus en plus d’entre eux doivent prendre un job pour financer leur matériel, leur kot, leur minerval ou même leur nourriture. Dans le même temps, on voit des scènes ahurissantes où des étudiants de première, deuxième ou troisième année suivent des cours assis par terre, des travaux pratiques avec 45 élèves pour un seul professeur. Le gouvernement MR-Engagés a promis de sortir le budget de l’enseignement supérieur du système de l’enveloppe fermée comme le demande le secteur depuis des années. En 2023, les recteurs avaient notamment demandé 150 millions d’euros pour les 5 années à venir. Le gouvernement n’a pas dit un mot sur ce sujet aujourd’hui. Il doit rapidement clarifier cette situation pour les étudiants et leurs familles. »
« Concernant le secteur de la petite enfance, les annonces faites aujourd’hui sont à mille lieues de celles de juillet dernier. La ministre n’a pas dit un mot sur le financement des 5 000 nouvelles places promises ni sur le respect des normes d’encadrement. Atteindre ces deux objectifs nécessitera pourtant des moyens conséquents. Les investissements annoncés se concentrent sur les crèches privées. Si l’objectif est le développement de celles-ci, alors ce sont une nouvelle fois les familles qui passeront à la caisse puisque les prix y sont en moyenne 40 % plus élevés que dans les crèches subventionnées », poursuit la députée de gauche.
« Finalement, le gouvernement doit encore détailler 35 des 100 millions d’euros d’économies annoncées dont il n’a pas parlé dans sa conférence de presse aujourd’hui. Qui paiera cette note ? Au détriment de qui ou de quel secteur celles-ci seront-elles réalisées ? Le gouvernement doit répondre à ces questions », conclut la cheffe de groupe du PTB.