Bonus de pension illégaux : « Bracke veut que le tribunal interdise que le mot 'profiteur' soit associé à ses suppléments de pension »
« Les tentatives de Siegfried Bracke de me réduire au silence, moi et le PTB, se durcissent », réagit Raoul Hedebouw, président du PTB. L'ancien président de la Chambre, Siegfried Bracke, l'assigne personnellement devant le tribunal de première instance de Bruxelles pour exiger un renforcement de la censure à son égard.
La plainte sera déposée le mercredi 8 novembre.
« Nous ne nous laisserons pas intimider. Je l'ai dit lorsque l'ex-président de la Chambre a intenté une première action en justice, et je le répète : nous ne nous laisserons pas faire. Nous continuerons à faire signer notre pétition et à mener notre combat contre la politique de profiteurs », soutient Raoul Hedebouw.
Le 20 septembre, Siegfried Bracke a lancé une première procédure à l'encontre d'une asbl du PTB. « Bracke a compris que l'asbl n'était pas responsable du site du PTB. C'est pour cela qu'il m'assigne personnellement en justice. Avec cette nouvelle assignation, il va beaucoup plus loin dans sa demande de nous faire taire », explique Raoul Hedebouw. « Bracke ne se contente pas d'exiger l'interdiction de notre pétition. Il demande également au juge des référés de m'interdire, ainsi qu'au PTB, d'associer à nouveau le mot 'profiteur' à sa personne. Et il veut que cette interdiction s'applique à tout écrit et à toute image et pour toujours », poursuit Raoul Hedebouw.
« En fait, ce que Bracke demande au juge, c'est de nous censurer, purement et simplement. Il en va de la liberté d'expression. Me condamner, moi et mon parti, constituerait un précédent très dangereux. Pas seulement pour nous, mais pour tous les démocrates et pour les médias. Cette tentative s'ajoute à l'autre précédent dangereux de censure préventive : l'interdiction de publication que le président du Vooruit, Conner Rousseau, a fait appliquer par voie judiciaire à DPG Media. Nous continuerons à résister. Il est incroyable de voir comment l'establishment tente de restreindre la liberté d'expression par le biais des tribunaux pour protéger ses privilèges », s'indigne le président du PTB.
Raoul Hedebouw et le PTB bénéficient d'un large soutien dans cette affaire. « Beaucoup de gens doivent vivre avec une pension de 1 400 euros ou moins. Et puis ils voient des hommes politiques aller devant les tribunaux pour conserver leurs bonus de pension illégaux. Les gens en ont vraiment assez de tous ces privilèges politiques. Ils sont contents que nous nous y opposions. Ils ne supportent pas que Bracke tente de nous faire taire. C'est ce que montre notre pétition, qui a déjà été signée par plus de 50 000 personnes. On continue. D'ailleurs, tout le monde peut encore signer la pétition sur ce site : agir.ptb.be/privileges », conclut le président du PTB.
Lors de l'audience d'introduction du mercredi 8 novembre 2023, cette affaire sera jointe à l'affaire précédemment ouverte et vraisemblablement reportée à une audience début décembre.