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Audi Brussels : le PTB appelle à un moratoire sur la fermeture des sites de montage automobile

Le PTB a déposé une résolution au Parlement fédéral pour demander au gouvernement de mettre en place un moratoire sur la fermeture des usines de production automobile, tant qu’un plan industriel alternatif n’est pas proposé. 

Lundi 16 septembre 2024

Manifestation "L'industrie est à nous" le 16 septembre 2024.

Ce plan pourrait inclure la production d’un nouveau modèle pour Audi Brussels au sein du groupe ou la reprise du site par un autre constructeur. « Tous les partis politiques ont affirmé vouloir empêcher la fermeture de cette usine. Il est temps de passer aux actes. Nous les appelons à soutenir notre proposition », déclare le député fédéral Nabil Boukili.

« Fermer un joyau technologique comme l’usine de Forest serait une erreur grave, tant du point de vue industriel que climatique. Chaque fermeture représente non seulement des pertes d’emplois, mais aussi le gaspillage d’importants investissements et d’un savoir-faire précieux », ajoute Robin Tonniau, ancien ouvrier de l’usine de Forest et aujourd’hui député PTB. Robin Tonniau, également signataire de la résolution, insiste : « On ne peut pas compromettre l’avenir industriel européen d’un secteur en pleine transition en fermant des sites performants et modernes comme Audi à Forest. »

Le PTB souligne également que ce ne sont pas les moyens qui manquent au groupe Volkswagen, qui a versé près de 12 milliards d'euros de dividendes à ses actionnaires en 2023. « Ce ne sont pas aux travailleurs d’être la variable d’ajustement, mais bien aux dividendes records des actionnaires, déclare Robin Tonniau. Volkswagen, le plus grand constructeur automobile européen, a commis des erreurs stratégiques qui affectent des milliers de travailleurs. Les gouvernements ont eux aussi une lourde responsabilité : celle d’organiser et de planifier les investissements dans la transition. Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui. »

Il ajoute : « Il est urgent d’investir dans la recherche et le développement des batteries, de déployer les infrastructures nécessaires pour les voitures électriques, et de créer un secteur public de l’énergie, garantissant une production électrique abondante, bon marché et renouvelable. »

Pour le PTB, il n’est pas question de parler de reconversion. « Au contraire, nous avons besoin d’une véritable stratégie industrielle, tant en Belgique qu’en Europe. C’est pourquoi le PTB est présent à la manifestation nationale de ce lundi 16 septembre », conclut Nabil Boukili.