Après Siegfried Bracke, 14 anciens députés bruxellois vont au tribunal pour garder leur privilège de surpensions
Ce jeudi, la Caisse de retraite du Parlement bruxellois doit comparaître devant la Première Chambre du Tribunal de Première Instance francophone de Bruxelles pour avoir suspendu le paiement des surpensions de 14 anciens députés.
Début avril 2023, le PTB révélait l’existence de ces surpensions des anciens députés dans les différentes assemblées. Aussi bien au Parlement fédéral que flamand, wallon et bruxellois, les différents députés avaient décidé de ne pas s’appliquer à eux-mêmes le plafond légal nommé “Plafond Wyninckx”. Différents mécanismes bien ficelés avaient été mis en place pour dépasser le plafond maximum de 7 800 € imposé aux agents statutaires de la fonction publique. Suite à ces révélations, le parlement Bruxellois a suspendu les surpensions et a voté à l’unanimité pour que la Caisse de retraite qui gère les pensions des anciens députés bruxellois adapte son règlement. Tout ceci n’est pas au goût des anciens députés issus des partis MR, PS, Les Engagés et Open Vld qui réclament haut et fort vouloir garder leurs privilèges.
« Incroyable : ces députés ont déjà une pension de 7 800 euros brut par mois et ils intentent une action en justice pour avoir encore plus, dénonce Sofie Merckx, cheffe de groupe PTB à la Chambre. Ils se plaignent d’avoir subi un “préjudice”, alors qu’en réalité, ils ont profité de leur situation pour s’octroyer des privilèges, en s’accordant un régime de pension bien plus favorable que tout autre travailleur. Il sont totalement déconnectés. Ce sont les mêmes partis qui sont au gouvernement et qui sont responsables du fait qu’une grande partie des gens doit vivre avec une petite pension d’à peine 1 400 euros par mois.
Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB au Parlement bruxellois, réagit également : « Le parlement bruxellois a voté la suppression de ce bonus pension à la quasi unanimité une première fois le 2 juin dernier et une seconde le 20 juillet. Et maintenant, ces 14 ex-députés contestent cette décision. C’est complètement fou, surtout dans une période où des coupes budgétaires et des augmentations de tarifs de la STIB et de l'eau sont prévues pour la majorité des travailleurs. Nous demandons à ces partis et ces députés d’abandonner leur procédure. »