Le Moyen-Orient a besoin de dialogue, pas d'une nouvelle guerre
Ce mercredi 9 octobre, l'armée turque a lancé une offensive militaire dans le nord de la Syrie. Les attaques aériennes et terrestres auraient fait au moins quinze morts. Comme de nombreux observateurs, le PTB redoute une guerre imprévisible à plus grande échelle.
Le Moyen-Orient est une nouvelle fois à feu et à sang, après trois décennies d'attaques aériennes, de guerre et d'occupation par les États-Unis. Ceux-ci sont d'ailleurs très souvent suivis par des pays européens, dont la Belgique qui, ces dernières années, a participé aux bombardements sur la Syrie.
La cible déclarée de la Turquie, pays de l’Otan, est l'YPG, la branche armée du Parti kurde de l'union démocratique en Syrie. Mais, comme lors de guerres précédentes, c'est toute la population locale, quelles que soient les nationalités, origines ou obédiences religieuses, qui sera victime de l'offensive militaire. La Croix-Rouge internationale met en garde : cela peut menacer des centaines de milliers de personnes, alors que les besoins humanitaires sont déjà tellement grands dans la région, avec entre autres des millions de réfugiés syriens en Turquie et ailleurs.
Tout comme pour les guerres précédentes, ce sont les intérêts géostratégiques de Washington qui constituent la raison constante des violations permanentes du droit international, de l'ingérence militaire et des échanges d'alliances des États-Unis. Les Kurdes syriens en font aujourd'hui une fois de plus l'amère expérience.
Pour le PTB, la Belgique et le Conseil de sécurité des Nations unies doivent insiste sur la nécessité du dialogue et de négociations entre toutes les parties impliquées dans le région, et sur le respect intégral du droit international. Cela signifie en premier lieu que toutes les troupes américaines et européennes doivent quitter l'ensemble du territoire du Moyen-Orient et que l'armée turque reste en dehors de la Syrie. C'est aux Syriens et à personne d'autre de décider de leur pays et de l'organisation de celui-ci.