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ÉTUDE | Les travailleuses et travailleurs ont perdu en moyenne 3 859 euros de salaire réel au cours des quatre dernières années

La vie est devenue considérablement plus chère ces dernières années et les salaires n'ont jamais pu suivre la hausse des prix. Résultat : les travailleurs ont perdu 3 859 euros bruts de salaire réel en quatre ans. C'est ce qu'indiquent les calculs du PTB, basés sur les données salariales officielles du SPF Économie.

Mercredi 6 novembre 2024

1. Principaux résultats de l’étude

Entre début 2021 et moitié de l’année 2024, un travailleur moyen en Belgique a perdu 3 859 euros (bruts) parce que les salaires ont augmenté moins vite que les prix. En d'autres termes, si les salaires avaient pleinement suivi l'inflation, un travailleur moyen aurait gagné 3 859 euros (bruts) supplémentaires ces quatre dernières années.

Nous nous basons sur un travailleur à temps plein qui touche un salaire moyen (soit 3 832 euros bruts fin 2020). La perte de pouvoir d'achat s'élève à 2,40 % des salaires cumulés entre début 2021 et moitié de l’année 2024, période qui coïncide avec le mandat du gouvernement Vivaldi du Premier ministre De Croo.

Cette perte de salaire réel s’explique par les éléments suivants.

  • La politique de blocage des salaires avec des marges salariales extrêmement réduites voire nulles :
    2021-2022    0,40 %     (AR 30/07/2021)
    2023-2024    0,00 %     (AR 13/05/2023)

L’imposition d’un long blocage salarial par la Vivaldi a été très pénalisant car il a empêché de combler les insuffisances de l’indexation automatique des salaires pour protéger le pouvoir d’achat.
Le fait que certains produits (les carburants, par exemple) sont exclus de l’indice santé qui sert de base à l’indexation des salaires.

  • Le décalage dans le temps entre l’augmentation des prix et l’indexation des salaires. Entre le moment où les prix augmentent et le moment où le salaire est indexé, les travailleurs subissent une perte de salaire réel qui peut s’accumuler pendant plusieurs mois. En particulier en période de forte inflation.
  • Le président du PTB Raoul Hedebouw réagit : « Un travailleur moyen a perdu un mois entier de salaire en pouvoir d'achat ces quatre dernières années. C'est le résultat brutal de quatre ans de blocage salarial. Ces chiffres posent également une question cruciale aux partis qui négocient un nouveau gouvernement : oseront-ils, comme proposé dans la super note du formateur Bart De Wever, prolonger le blocage salarial jusqu'en 2027 ? Vont-ils vraiment continuer à chipoter à l'indexation automatique des salaires ? Que reste-t-il de leurs promesses de revaloriser le travail ?

2. Introduction

Les travailleurs et les employeurs négocieront bientôt le prochain accord interprofessionnel (AIP), qui fixera, entre autres, la « norme salariale » pour les deux années à venir. La « norme salariale », c’est la marge maximale pour les augmentations de salaires supérieures à l’index.

Ces quatre dernières années, c'est le gouvernement De Croo qui a fixé cette norme salariale contraignante. Pour la période 2021-2022, le gouvernement a décidé de limiter les augmentations salariales supérieures à l’index à un maximum de 0,4 %. Pour la période 2023-2024, le blocage des salaires a été total avec une norme salariale de 0,0 %.

Dans le présent dossier, nous voulons faire le bilan de cette politique de blocage des salaires. Nous examinons de quelle manière cette mesure a affecté le pouvoir d'achat des travailleurs, en particulier dans les périodes de forte inflation que nous avons connues ces dernières années.

3. Méthodologie

Pour voir dans quelle mesure les salaires suivent les prix, nous calculons l'évolution de ce que l'on appelle les « salaires réels », c'est-à-dire les salaires qui tiennent compte de l'inflation. Si les salaires augmentent plus vite que l'inflation, le salaire réel augmente. Si les salaires augmentent moins vite que l'inflation, le salaire réel diminue.

Pour calculer l’évolution des salaires réels en Belgique, nous avons utilisé les indices des salaires conventionnels1 pour les ouvriers et les employés calculés tous les trimestres par le SPF Emploi2. Ensuite, nous avons comparé l’évolution des indices des salaires conventionnels avec l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC). Si les salaires augmentent moins vite que l’IPC, cela veut dire que notre salaire réel diminue. À l’inverse, si les salaires augmentent plus vite que l’IPC, cela veut dire que notre salaire réel augmente.

Les indices des salaires conventionnels du SPF Emploi

Le SPF emploi3 calcule et publie en fin de chaque trimestre un indice de salaires conventionnels pour les ouvriers et pour les employés. Ils peuvent être consulté sur le site internet du SPF Emploi4.

Pour chaque « unité conventionnelle » (la commission ou sous-commission paritaire), on calcule un salaire de base équivalent à la moyenne des salaires des différentes fonctions fixés au sein de ces conventions. Il s'agit dans la plupart des cas d'une moyenne arithmétique simple (c'est-à-dire non pondérée) entre les différents niveaux prévus par la convention collective de travail (CCT)5. On observe ensuite l'évolution de ce salaire de base par rapport à l'année de base pour chaque unité conventionnelle.

L’indexation est l’une des composantes de ces indices avec les augmentations conventionnelles – hors indexations – négociées en commission paritaire (et l’effet de la durée du travail chez les ouvriers). Les mécanismes d’indexation diffèrent d’une commission paritaire à l’autre. Les deux séries d’indexation issues de ces deux indices tiennent donc compte de ces différents mécanismes d’indexation.

Les indices de salaires conventionnels sont publiés à la fin de chaque trimestre. L’indexation est donc l’indexation mesurée en fin de trimestre. Sur base des indices des salaires conventionnels respectifs des ouvriers et des employés, nous calculons un indice des salaires agrégés qui est la moyenne pondérée de l’indice « ouvriers » et de l’indice « employés ». La pondération dépend de l’importance relative des masses salariales pour ces deux statuts. Le poids relatif est basé sur les données de l’ONSS de 2022 (73,37 % employés et 26,63 % ouvriers).

Périodes

Nous avons étudié deux périodes :
Période 1 : du 4e trimestre 2014 au 4e trimestre 2020
Période 2 : du 4e trimestre 2020 au 2e trimestre 2024

Méthode

Salaire de base période 1 = Salaire brut moyen d’un travailleur à temps plein en 2014 = 3 414 euros par mois, soit 10 242 euros par trimestre.

Salaire de base période 2 = Salaire brut moyen d’un travailleur à temps plein en 2020= 3 832 euros par mois, soit 11 496 euros par trimestre.

L’évolution du salaire nominal (SN) est calculée sur base des indices trimestriels des salaires conventionnels (ITSC).

Par exemple, pour la période 2, SN trimestre (T) = 11 496 X (ITSC (T) / ITSC (T0))

Période 1 : T0 = 4e trimestre 2014 (début de la Suédoise)
Période 2 : T0 = 4e trimestre 2020 (début de la Vivaldi)

Le salaire réel (SR) est calculé en utilisant les moyennes trimestrielles de l’indice des prix à la consommation (IPC)
SR trimestre T = SN (T) X (moyenne des indices des prix (T0) / moyenne des indice des prix (T))

Pour chaque trimestre, la différence entre le salaire réel (T) et le salaire réel (T0) est calculée.

Période 1 : La somme des différences pour toute la période 2015T1 à 2020T4 est comparée à SR (T0) X 24 (24 trimestres dans la période 2015T1 à 2020T4)
Période 2 : La somme des différences pour toute la période 2021T1 à 2024T24 est comparée à SR (T0) X 14 (14 trimestres dans la période 2021T1 à 2024T2)

4. Résultats

Sur la période du 1er trimestre 2021 au 2e trimestre 2024 (gouvernement Vivaldi), un travailleur ou une travailleuse à temps plein payé au salaire moyen (3 832 euros bruts en 2020) subit une perte cumulée de salaire réel de 3 859 euros. Cela correspond à une perte de 2,40 % des salaires cumulés sur les 142 trimestres de la période.

À titre de comparaison, sur la période du 1er trimestre 2015 au 4e trimestre 2020 (gouvernement de la Suédoise), un travailleur ou une travailleuse à temps plein payé au salaire moyen (3 414 euros bruts en 2014) subit une perte cumulée de salaire réel de 3 803 euros. Cela correspond à une perte de 1,55 % des salaires cumulés sur les 24 trimestres de la période.

Si on compare la période d’activité de la Suédoise – y compris la période de gouvernement minoritaire et d’affaire courante (09/12/2018 – 30/09/2020) – avec la période d’activité de la Vivaldi, on constate que la perte cumulée de salaire réel est plus importante pendant la période Vivaldi (- 2,40 %) que pendant la période Suédoise (-1,55 %).

5. Via quels mécanismes perdons-nous autant de pouvoir d’achat ?

L’indexation automatique des salaires est indispensable pour préserver le salaire réel des travailleuses et des travailleurs. Mais elle n’est pas suffisante.

En effet, la perte de salaire réel s’explique par :

  • la politique de blocage salarial particulièrement forte sous la Vivaldi ;
  • le fait que l’indexation n’est pas calculée sur base de l’indice des prix à la consommation mais bien de l’indice-santé dont certains produits tels que les carburants sont exclus ;
  • le décalage dans le temps entre l’augmentation des prix et l’indexation effective des salaires. Ce décalage provoque une perte de salaire réel ;
  • le saut d’index sous la Suédoise.

La politique de blocage salarial a été particulièrement forte sous la Vivaldi avec des marges maximales d’augmentation de salaire quasi nulles (voir plus bas) :

  • 2021-2022 0,40 % (AR 30/07/2021)
  • 2023-2024 0,00 % (AR 13/05/2023)

L’imposition de ce long blocage salarial – et le gouvernement a annoncé qu’il continuerait – a été très pénalisant car il a empêché de combler les insuffisances de l’indexation automatique des salaires pour protéger le pouvoir d’achat.

Le décalage entre l’augmentation des prix et l’indexation des salaires est dû à plusieurs facteurs :

  1. Le lissage de l’indice santé qui consiste à ne pas prendre en considération l’indice santé du mois en cours mais bien la moyenne quadrimensuelle des indices de ce mois et des trois mois précédents.
  2. Les salaires ne sont pas indexés tous les mois. Les mécanismes d’indexation prévoient soit qu’il faut attendre le dépassement d’un indice pivot, soit que l’indexation intervient à date fixe, le plus souvent une fois par an (en général le 1er janvier ou le 1er juillet).

La Suédoise avait appliqué un saut d’index au 1er juillet 2015 et imposé une marge salariale extrêmement réduite pour 2015-2016 : 0,00 % en 2015 et 0,50 % brut et 0,30 % net en 2016. Pour 2017-2018, la marge salariale était fixée à 1,10 %. Suite à une grève générale du front commun syndical, il en a été de même pour la période 2019-20206.

Le gouvernement Vivaldi n’a pas appliqué de saut d’index mais a imposé une marge salariale quasi nulle : 0,4 % pour 2021-2022 et 0 % pour 2023-2024.

Ceci montre que la préservation du salaire réel ne peut se faire qu’en combinant indexation automatique des salaires et augmentation des salaires (hors index). Si on touche à l’un ou à l’autre, le salaire réel est directement impacté.

6. Marges bénéficiaires historiques pour les entreprises

Est-il possible d'augmenter les salaires ? L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) répond à cette question dans un rapport publié en juillet dernier : « Dans bien des pays en effet, ils pourraient encore absorber d'autres augmentations de salaire, d'autant plus que rien n'indique l'existence d'une spirale prix-salaires »7. En d'autres termes, les marges bénéficiaires de nombreuses grandes entreprises offrent suffisamment de marge pour des augmentations salariales.

Une étude de la Banque nationale8 va dans le même sens, en montrant qu’en Belgique aujourd’hui, les entreprises continuent de réaliser des marges bénéficiaires records. Sur la base des statistiques macro-économiques, la Banque nationale conclut que « les marges bénéficiaires brutes des entreprises belges affichent une tendance à la hausse à long terme, avec une accélération significative depuis 2014. Même après la baisse de 2022 observée dans les dernières statistiques, ces marges restent très élevées ».

Les marges brutes ont fluctué autour de 36 % entre 1995 et 2000, mais affichent depuis une tendance à la hausse, et ont atteint environ 44 % en 2021. Ces deux dernières années, les marges bénéficiaires ont quelque peu diminué, mais « historiquement, elles restent relativement élevées ». Entre 2014 et 2021, elles ont augmenté nettement plus en Belgique que chez nos trois grands pays voisins, l'Allemagne, la France et les Pays-Bas.

Les principaux moteurs de l'augmentation des marges bénéficiaires sont, d’une part, l'amélioration constante de la productivité, et d'autre part, la modération salariale. Selon la Banque nationale, cela entraîne « une diminution de la part des salaires dans le revenu national ». En d’autres termes, la part de la richesse produite qui revient aux travailleurs continue de diminuer.

La Banque nationale attribue cette évolution à un choix politique explicite, évoquant notamment « plusieurs mesures politiques visant à améliorer la compétitivité des coûts des entreprises belges, à la fois au moyen de normes salariales (qui limitent l’augmentation des salaires réels) et au moyen de mesures ad hoc prises après 2014, telles que la suspension temporaire des mécanismes d'indexation et les réductions des cotisations sociales payées par l'employeur ».

7. Le plan de l’Arizona contre nos salaires

Un : casser l’indexation automatique des salaires

Extrait de la « super note » Arizona :

« Nous veillons à refléter correctement l'évolution de l'inflation au niveau général des prix en basant l‘indice santé lissé sur les valeurs moyennes de l‘indice des 12 derniers mois. »

Aujourd'hui, l’indice qui sert à indexer les salaires est ce qu’on appelle « l’indice santé9 lissé ». On obtient l'indice lissé en prenant la moyenne de l'indice santé des quatre derniers mois, et en la multipliant par 0,98. La proposition est ici de le lisser sur 12 mois. En faisant cela, leur but est de ralentir et de limiter l’indexation : nos salaires suivront moins l’augmentation des prix et notre pouvoir d’achat diminuera.

Concrètement :

  • En décembre 2024, l'indice santé lissé (4 mois) sera de 130,29 (il était de 125,91 en décembre 2023). Une indexation annuelle du salaire de 3,47 %.
  • En décembre 2024, l'indice santé lissé (12 mois) sera de 129,41 (il était de 125,91 en décembre 2023). Une indexation annuelle du salaire de 2,78 %.
  • Si la nouvelle méthode de lissage avait été appliquée en 2024, les salaires auraient perdu 0,7 % d'indexation en 2024. Rien que pour cette mesure, la perte annuelle est de 341 euros brut par an pour un salaire moyen de 3 500 euros brut.

Deux : le blocage des salaires prolongé jusqu’à 2026, au moins

Extrait de la « super note » Arizona :

« Nous maintenons le principe de la loi sur la norme salariale de 2017 afin que la compétitivité de nos entreprises à cet égard soit garantie à terme. Nous demandons aux partenaires sociaux de préparer un avis sur la réforme de la loi sur les salaires [...] pour le 31/12/2026. Dans ce cadre, une attention suffisante sera accordée à la compétitivité de nos entrepreneurs et au pouvoir d'achat des travailleurs. »

Ces dernières années, les marges bénéficiaires des entreprises non financières belges ont explosé, passant de 36 % à 41 %10. Des milliards d’euros ont glissé des salaires vers la poche des actionnaires. Cette situation découle en grande partie de la loi de blocage salarial. Pourtant, l’Arizona veut prolonger cette politique en maintenant la loi de 1996 (renforcée en 2017) sur les salaires. Malgré une pétition de 100 000 signatures et la condamnation de cette loi par l’Organisation internationale du travail, la coalition persiste à bloquer toute négociation libre, au grand plaisir de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique).

Pour la période après 2026, l’Arizona demande aux patrons et aux syndicats de s’entendre sur une nouvelle version de la loi. L’Arizona ajoute : la nouvelle version de la loi devra inclure « une réforme fondamentale de l'indexation automatique ». D’un côté, le patronat souhaite supprimer les mécanismes d’indexation automatique et de négociation interprofessionnelle. De l’autre, les organisations de travailleurs réclament le renforcement de ces mécanismes et la liberté de négocier des augmentations de salaire au-delà de l’index. En cas de désaccord, la loi actuelle, largement défavorable aux travailleurs, restera en vigueur ou sera modifiée sans l’accord des syndicats avec une profonde modification du système d’indexation. Le patronat n’a donc aucun intérêt à négocier un compromis. Encore une fois, l’Arizona choisit le camp des actionnaires.

8. Annexe : Tableaux

Période Suédoise

Trimestre

IPC
Moyenne
Trim.
(2013 = 100)

Indice
Salaires
Conven-
Tionnels
Ouvriers 
Et
Employés
(2010 = 100)

Salaire 
Nominal
Trimestriel 
brut 
Moyen 2014
(3.414 € / mois)
Indexé
Ind. Sal. Conv.

Salaire 
Réel
Trimestriel 
brut 
Ind. Sal. 
Conv.

Variation
Salaire 
Réel

Variation
Salaire 
Réel
%

Salaire 
Réel
Trimestriel 
brut
Ind. Sal. 
Conv.
2014T4 = 100

2014Q4

100,10

108,95

10.242,00

10.242,00

0,00

0,00 %

100,00

2015Q1

100,14

108,95

10.242,25

10.237,48

-4,52

-0,04 %

99,96

2015Q2

100,86

108,99

10.246,01

10.168,80

-73,20

-0,71 %

99,29

2015Q3

101,08

109,02

10.248,39

10.148,69

-93,31

-0,91 %

99,09

2015Q4

101,53

109,02

10.248,64

10.103,96

-138,04

-1,35 %

98,65

2016Q1

101,94

109,08

10.254,15

10.069,06

-172,94

-1,69 %

98,31

2016Q2

103,01

109,51

10.294,83

10.003,99

-238,01

-2,32 %

97,68

2016Q3

103,20

109,91

10.331,73

10.020,72

-221,28

-2,16 %

97,84

2016Q4

103,43

109,94

10.335,18

10.002,10

-239,90

-2,34 %

97,66

2017Q1

104,62

110,85

10.420,18

9.969,65

-272,35

-2,66 %

97,34

2017Q2

104,98

111,41

10.473,01

9.986,16

-255,84

-2,50 %

97,50

2017Q3

105,16

112,17

10.545,07

10.037,34

-204,66

-2,00 %

98,00

2017Q4

105,57

112,28

10.555,35

10.008,10

-233,90

-2,28 %

97,72

2018Q1

106,22

113,31

10.652,19

10.038,43

-203,57

-1,99 %

98,01

2018Q2

106,87

113,64

10.682,90

10.005,51

-236,49

-2,31 %

97,69

2018Q3

107,53

114,20

10.735,22

9.993,12

-248,88

-2,43 %

97,57

2018Q4

108,34

114,94

10.805,35

9.983,50

-258,50

-2,52 %

97,48

2019Q1

108,51

116,27

10.929,64

10.081,90

-160,10

-1,56 %

98,44

2019Q2

108,90

116,34

10.937,09

10.052,64

-189,36

-1,85 %

98,15

2019Q3

108,78

117,31

11.027,46

10.147,19

-94,81

-0,93 %

99,07

2019Q4

108,92

117,43

11.039,54

10.144,95

-97,05

-0,95 %

99,05

2020Q1

109,64

118,38

11.128,48

10.159,52

-82,48

-0,81 %

99,19

2020Q2

109,50

118,64

11.152,67

10.194,93

-47,07

-0,46 %

99,54

2020Q3

109,67

118,83

11.170,83

10.195,71

-46,29

-0,45 %

99,55

2020Q4

109,53

119,32

11.217,16

10.251,08

9,08

0,09 %

100,09


 


 


 
Salaire réel

242.004,53

-3.803,47

-1,55 %


 

 


 


 
Maintien 
Salaire réel

245.808,00

-1,55 %


 

 

Période Vivaldi

Trimestre

IPC
Moyenne
Trim.
(2013 = 100)

Indice
Salaires
Conven-
tionnels
(2010 = 100)

Salaire 
Nominal
Trimestriel 
brut 
Moyen 2020
(3.832 € / mois)
Indexé
Ind. Sal. Conv.

Salaire 
Réel
Trimestriel 
brut
Ind. Sal. 
Conv.

Variation
Salaire 
Réel

Variation
Salaire 
Réel
%

Salaire 
Réel
Trimestriel 
brut
Ind. Sal. 
Conv.
2014Q4 = 100

2020Q4

109,53

119,32

11.496,00

11.496,00

0,00

0,00 %

100,00

2021Q1

110,23

119,77

11.538,53

11.465,25

-30,75

-0,27 %

99,73

2021Q2

111,08

120,07

11.567,63

11.406,56

-89,44

-0,78 %

99,22

2021Q3

112,54

120,60

11.618,87

11.307,78

-188,22

-1,64 %

98,36

2021Q4

115,19

121,60

11.715,53

11.139,87

-356,13

-3,10 %

96,90

2022Q1

119,03

125,09

12.051,72

11.090,16

-405,84

-3,53 %

96,47

2022Q2

121,05

126,44

12.181,19

11.022,24

-473,76

-4,12 %

95,88

2022Q3

124,11

128,43

12.373,44

10.919,56

-576,44

-5,01 %

94,99

2022Q4

127,95

130,08

12.532,13

10.727,97

-768,03

-6,68 %

93,32

2023Q1

127,49

137,03

13.202,29

11.342,73

-153,27

-1,33 %

98,67

2023Q2

127,08

137,21

13.219,48

11.394,14

-101,86

-0,89 %

99,11

2023Q3

128,50

137,94

13.289,96

11.328,30

-167,70

-1,46 %

98,54

2023Q4

129,00

138,57

13.350,62

11.335,32

-160,68

-1,40 %

98,60

2024Q1

130,94

140,15

13.502,60

11.294,79

-201,21

-1,75 %

98,25

2024Q2

131,52

140,96

13.580,57

11.310,20

-185,80

-1,62 %

98,38

Total
2014Q4 
À 2024Q2


 


 
Salaire réel


157.084,88


 


-3.859,12


 


-2,40 %


 


 

 


 


 
Maintien 
Salaire réel

160.944,00


 


-2,40 %


 


 


 

1. Les salaires conventionnels sont les salaires qui se retrouvent dans les barèmes prévus par les conventions collectives de travail négociées par les patrons et les syndicats.. Ils concernent l’écrasante majorité (plus de 90 %) des salaires en Belgique.

2. Les indices de salaires conventionnels sont publiés à la fin de chaque trimestre. Ils sont établis sur base des salaires du troisième mois du trimestre (et pas sur base d’une moyenne du trimestre). Source : https://www.ccecrb.fgov.be/dpics/fichiers/2020-11-03-10-11-21_doc190020fr.pdf

3. https://www.ccecrb.fgov.be/dpics/fichiers/2020-11-03-10-11-21_doc190020fr.pdf

4. https://emploi.belgique.be/fr/statistiques 

Sélectionner : Indicateurs thématiques\Salaires et durée du travail conventionnels\Indice des salaires conventionnels 

Ouvrir les fichiers suivants :
ISC03 - Evolution base 2010 Ouvriers
ISC04 - Evolution base 2010 Employés

5. C'est-à-dire les différentes fonctions et les différents niveaux au sein du barème

6. Les premières estimations avaient fixé la marge à 0,8 %. Suite à la grève générale du 13 février et à la veille des élections de juin 2019, le gouvernement n’a pas osé proposer une marge inférieure à celle de la période précédente. La marge étant finalement fixée à 1,1 %.

7. https://www.oecd.org/fr/publications/2024/07/oecd-employment-outlook-2024_abc8ad82.html

8. https://www.nbb.be/fr/articles/evolution-des-marges-beneficiaires-des-entreprises-et-inflation

9. En 1993, le carburant ainsi que les cigarettes ont déjà été retirés du panier de l’index par le gouvernement « Dehaene ». L’index a été rebaptisé « index-santé », ce qui a déjà entraîné une baisse du pouvoir d’achat.

10. NBB Economic Review, 2023, No 8, “The development of corporate profit margins and inflation” by T. De Keyser, G. Langenus, L. Walravens : https://www.nbb.be/doc/ts/publications/economicreview/2023/ecorevi2023_h8.pdf