Chapitre 1 : Le plan de l’Arizona contre nos salaires
Dans la « super-note » (voir mot d’introduction), les partis de l’Arizona promettent de protéger le pouvoir d’achat et de moderniser le marché du travail. Pourtant, derrière ces promesses se cachent des attaques structurelles contre les salaires et les droits des travailleurs. Sous le prétexte de la compétitivité et de la flexibilité, les mesures proposées visent à limiter, voire à réduire les salaires, à affaiblir les conventions collectives et à isoler les travailleurs. Voici six attaques que la coalition prépare contre les salaires des travailleurs.
Six attaques contre nos salaires
- Casser l’indexation automatique des salaires
- Le blocage des salaires prolongé jusqu’au moins 2026
- Une partie des heures de nuit sans sursalaire
- Suppression de l’interdiction du travail de nuit, du dimanche et des jours fériés
- Travailler 48 heures par semaine, ou les heures supplémentaires (quasi) sans limite et sans sursalaire
- L’opt-out, ou comment casser des conventions collectives
Salaires nets : ce qu’on vous donne, on vous le reprend en trois « mais »
Le plan de l’Arizona pour nos salaires : les baisser, nous isoler, nous diviser
Six attaques contre nos salaires
1. Casser l’indexation automatique des salaires
Nous veillons à refléter correctement l’évolution de l’inflation au niveau général des prix en basant l‘indice santé lissé sur les valeurs moyennes de l‘indice des 12 derniers mois.
Aujourd’hui, l’indice qui sert à indexer les salaires est ce qu’on appelle « l’indice santé lissé ». On obtient l’indice lissé en prenant la moyenne de l’indice santé des 4 derniers mois, et en la multipliant par 0,98. La proposition est ici de le lisser sur 12 mois. En faisant cela, leur but est de ralentir et de limiter l’indexation : nos salaires suivront moins l’augmentation des prix et notre pouvoir d’achat diminuera.1
Concrètement :
En décembre 2024, l’indice santé lissé (4 mois) sera de 130,29 (il était de 125,91 en décembre 2023). Une indexation annuelle du salaire de 3,47 %.
En décembre 2024, l’indice santé lissé (12 mois) sera de 129,41 (il était de 125,91 en décembre 2023). Une indexation annuelle du salaire de 2,78 %.
Si la nouvelle méthode de lissage avait été appliquée en 2024, les salaires auraient perdu 0,7 % d’indexation en 2024. Rien que pour cette mesure, la perte annuelle est de 341 euros brut par an pour un salaire moyen de 3500 euros brut.
En cas d’inflation exceptionnellement élevée (> 4 % sur base annuelle), l’indexation automatique des salaires n’est pas appliquée uniformément sous la forme d’un pourcentage d’augmentatìon identique pour tous les salaires bruts. En cas de forte augmentation du coût de la vie, nous protégeons ainsi le pouvoir d’achat des bas et moyens salaires en particulier, sans trop augmenter le coût salarial global pour nos entreprises.
Actuellement, lorsque les prix augmentent de 6 % en un an, les salaires bruts suivent également cette hausse – c’est le principe de l’indexation automatique des salaires : ceux-ci suivent l’évolution du coût de la vie. Avec la réforme proposée, si l’inflation atteint 6 %, une partie des travailleurs ne seraient plus entièrement indexés. Ils veulent toucher les soi-disant « hauts salaires », c’est-à-dire au-dessus du salaire moyen. Comme si on était riche parce qu’on gagne plus que le salaire moyen. Pour tous ces travailleurs, l’Arizona veut concrètement remettre en cause le principe même de l’indexation pleine et automatique des salaires. Comme on le verra plus loin, ce ne sont pas les salaires qui sont trop hauts (même ceux qui sont supérieurs au salaire moyen), ce sont les profits et les dividendes des actionnaires qui sont trop élevés.
2. Le blocage des salaires prolongé jusqu’au moins 2026
Nous maintenons le principe de la loi sur la norme salariale de 2017 afin que la compétitivité de nos entreprises à cet égard soit garantie à terme. Nous demandons aux partenaires sociaux de préparer un avis sur la réforme de la loi sur les salaires [...] pour le 31/12/2026. Dans ce cadre, une attention suffisante sera accordée à la compétitivité de nos entrepreneurs et au pouvoir d’achat des travailleurs.
Ces dernières années, les marges bénéficiaires des entreprises non financières belges ont explosé, passant de 36 % à 41 %. Des milliards d’euros ont glissé des salaires vers la poche des actionnaires. Cette situation découle en grande partie de la loi de blocage salarial. Pourtant, l’Arizona veut prolonger cette politique en maintenant la loi de 1996 (renforcée en 2017) sur les salaires. Malgré une pétition de 100 000 signatures et la condamnation de cette loi par l’Organisation internationale du travail, la coalition persiste à bloquer toute négociation libre, au grand plaisir de la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique).
Pour la période après 2026, l’Arizona demande aux patrons et aux syndicats de s’entendre sur une nouvelle version de la loi. L’Arizona ajoute : la nouvelle version de la loi devra inclure « une réforme fondamentale de l’indexation automatique ». D’un côté, le patronat souhaite supprimer les mécanismes d’indexation automatique et de négociation interprofessionnelle. De l’autre, les organisations de travailleurs réclament le renforcement de ces mécanismes et la liberté de négocier des augmentations de salaire au-delà de l’index. En cas de désaccord, la loi actuelle, largement défavorable aux travailleurs, restera en vigueur ou sera modifiée sans l’accord des syndicats avec une profonde modification du système d’indexation. Le patronat n’a donc aucun intérêt à négocier un compromis. Encore une fois, l’Arizona choisit le camp des actionnaires.
3. Une partie des heures de nuit sans sursalaire
Le travail de nuit commence désormais à partir de minuit (24 heures) au lieu de la limite actuelle de 20 heures, sans perte de pouvoir d’achat pour le travailleur qui travaille déjà aujourd’hui entre 20 h et 24 h.
À l’avenir, les travailleurs et travailleuses qui effectueront des heures entre 20 h et minuit ne bénéficieront plus de primes. C’est une baisse de salaire déguisée.
Une large part de la classe travailleuse est concernée par cette mesure (14 % des salariés belges selon Eurostat) : dans l’industrie travaillant par pauses, le secteur des soins, le transport et la logistique, chez Infrabel et la SNCB, le commerce et l’horeca ou encore le nettoyage. Pour ces travailleurs, la perte potentielle des primes entre 20 h et minuit varie de 100 à plus de 300 euros nets par mois. Par exemple, un travailleur de nuit dans le commerce alimentaire perdrait près de 200 euros par mois.
Le gouvernement Arizona envoie le message qu’il n’y a plus de jour ni de nuit : il faut simplement travailler, à n’importe quelle heure. C’est un énorme cadeau aux entreprises, payé par une réduction de salaire pour des travailleurs déjà soumis à des horaires difficiles. Or, ces heures mieux rémunérées sont souvent celles qui permettent de boucler le mois, car le « salaire de jour » est souvent insuffisant.
La coalition Arizona précise que ce nouveau régime s’appliquerait aux travailleurs qui ne sont pas encore dans les régimes de nuit. Mais quel patron refuserait de remplacer un travailleur existant par un « nouvel » employé si cela lui faisait économiser 200 euros par mois ? Et un travailleur en régime de nuit aura-t-il d’autre choix que d’accepter de perdre ses primes de nuit sous peine de perdre l’horaire qu’il suit parfois depuis des dizaines d’années et autour duquel toute sa vie est organisée ?
4. Suppression de l’interdiction du travail de nuit, du dimanche et des jours fériés
L’interdiction du travail du dimanche, du travail de nuit et du travail les jours fériés sera supprimée.
La coalition Arizona souhaite désormais permettre aux patrons d’imposer le travail le dimanche et les jours fériés, sans aucune restriction. Cette mesure pourrait également réduire les primes associées à ces jours. Actuellement, selon les secteurs, les travailleurs perçoivent des majorations de 120 %, 130 %, voire jusqu’à 200 % pour les heures travaillées le dimanche ou les jours fériés. En supprimant l’interdiction du travail à ces moments-là, le futur gouvernement Arizona remet en question l’existence même de ces primes.
Par exemple, 8 heures de travail le dimanche avec une prime de 5 euros par heure représentent un gain supplémentaire de 160 euros par mois. La suppression de cette prime entraînerait une baisse de revenu pour des travailleurs déjà soumis à des horaires difficiles. Pour compenser cette perte, ils devront probablement prester davantage d’heures, par exemple en flexi-job, afin de maintenir leur pouvoir d’achat.
La classe travailleuse a lutté pendant des décennies pour obtenir la journée de 8 heures et le droit au repos les dimanches et jours fériés. Ces journées communes de repos sont essentielles pour favoriser la vie sociale, qu’elle soit amicale, familiale ou associative. En un seul accord, la coalition Arizona souhaite effacer ces acquis historiques, détruisant ainsi des années de lutte sociale.
5. Travailler 48 heures par semaine, ou les heures supplémentaires (quasi) sans limite et sans sursalaire
Nous introduisons [...] 360 heures supplémentaires volontaires sans motif, sans sursalaire ni repos compensatoire et pour lesquelles le brut équivaut au net, c’est-à-dire sans cotisation sociale ni impôt.
Actuellement, dans les entreprises structurées syndicalement, une entreprise qui souhaite que ses travailleurs effectuent des heures supplémentaires doit passer par un contrôle syndical. Ce contrôle permet d’éviter des abus, tels que le fait d’imposer ces heures toujours aux mêmes personnes ou de refuser ces heures aux travailleurs à temps partiel, ou encore de généraliser les heures supplémentaires plutôt que d’embaucher un nouveau travailleur. De plus, ces heures doivent être payées avec un sursalaire et récupérées sous forme de repos compensatoire, afin de ne pas augmenter la charge totale de travail.
Avec la coalition Arizona, chaque travailleur pourrait être contraint de travailler jusqu’à 48 heures par semaine (soit 7 heures supplémentaires), sans sursalaire ni repos compensatoire, et sans que les syndicats ne puissent intervenir. Cette mesure, initialement instaurée durant la crise du coronavirus, est ainsi généralisée. En supprimant le contrôle syndical, les travailleurs se retrouvent seuls face à leur direction. Les heures supplémentaires, désormais payées en net sans cotisation sociale, ne comptent plus pour la pension, le pécule de vacances ou les allocations de maladie en cas d’arrêt de travail. C’est donc une double perte : une diminution du salaire brut immédiat et une baisse des droits sociaux futurs. De l’autre côté, c’est un véritable cadeau au patronat, au détriment des travailleurs.
6. L’opt-out, ou comment casser des conventions collectives
Nous laissons aux employeurs et aux travailleurs l’autonomie de conclure des accords all-in, avec des accords sur les salaires et les conditions de travail mais aussi sur les avantages complémentaires et la flexibilité. Dans le cadre d’un accord “all-in”, les entreprises ou les secteurs peuvent, via une clause de type “opt—out”, se distancier des accords salariaux négociés au niveau central. La conclusion d’un accord social unanime avec les travailleurs concernés ou, le cas échéant, avec leurs représentants est une condition nécessaire à l‘activation de cette clause.
Aujourd’hui, chaque secteur bénéficie d’un cadre minimal en matière de salaires, de temps de travail, de flexibilité, de congés, etc., défini par une convention collective sectorielle. Tous les travailleurs d’un même secteur sont protégés par ces conditions minimales, ce qui crée une unité, évite la concurrence entre travailleurs et renforce leur position face aux patrons. Ce cadre permet aussi aux travailleurs des petites entreprises, souvent dépourvues de délégations syndicales, de s’appuyer sur le rapport de force construit dans les entreprises bien structurées syndicalement pour obtenir de meilleures conditions de salaire et de travail.
Avec la clause d’opt-out, un simple accord « volontaire » entre un patron et les travailleurs de son entreprise pourrait permettre de déroger à ce cadre. En d’autres termes, un patron exerçant suffisamment de pression pourrait
contourner ces règles minimales, imposer des conditions moins favorables et se soustraire à la solidarité sectorielle. Par exemple, il pourrait décider de moins rémunérer les heures supplémentaires ou d’augmenter le temps de travail. En cas de hausse des accidents de travail, il pourrait même se déresponsabiliser en affirmant que les travailleurs ont « accepté volontairement » ces modifications.
Cette clause d’opt-out répond aux exigences de la Commission Européenne, qui prône des négociations « plus souples », centrées sur l’entreprise, en tenant compte de la compétitivité et de la « réalité de terrain ». C’est aussi un moyen pour le gouvernement de contourner les négociations sectorielles et d’imposer des accords d’entreprise, sapant ainsi le socle commun des droits des travailleurs. Et à qui profite ce « diviser pour mieux régner » et ces conditions de travail dégradées ? Aux grands patrons, évidemment.
Des patrons enthousiastes
« Le Voka est mon véritable patron. Si le Voka n’est pas satisfait, je ne suis pas satisfait », déclarait Bart De Wever en août 2010 à propos de ses liens étroits avec la fédération patronale flamande. Quatorze ans plus tard, Bart De Wever est aux commandes de la formation du gouvernement fédéral, et le Voka ne cache pas son enthousiasme. « Le Voka soutient les réformes contenues dans la super note du formateur Bart De Wever. (...) Il s’agit d’un point de départ équilibré. Maintenant que M. De Wever est relancé, le niveau d’ambition ne doit pas baisser », affirme Rudy Provoost, président du Voka. Quant à l’économiste en chef du Voka, il insiste pour que « les négociations gouvernementales se concentrent sur les mesures qui augmentent la productivité. Les débats symboliques sur les impôts ou sur les plus-values n’apporteront rien. »
La coalition Arizona est un véritable rêve éveillé pour les organisations patronales, qui pressent maintenant pour la formation rapide d’un gouvernement avant que leur chance ne leur échappe. La FEB rappelle que « l’économie a besoin d’une formation rapide du gouvernement ». Même le Voka, autrefois fervent défenseur d’une réforme de l’État, change de discours. Ce que cette coalition promet d’offrir aux patrons fait désormais passer cette réforme au second plan : « Je ne dis pas qu’une réforme de l’État n’est pas nécessaire, car il y a des problèmes systémiques (...), mais une gouvernance efficace est aujourd’hui plus importante. »
Ces déclarations en disent long sur l’enthousiasme du patronat pour cette fameuse « super note », qui sert de feuille de route pour les négociations de la coalition Arizona.
Salaires nets : ce qu’on vous donne, on vous le reprend en trois « mais »
Avec l’Arizona, il est possible que les salaires nets augmentent légèrement grâce à une réforme fiscale (voir chapitre 4). Mais attention, ce que l’on vous donne d’une main, on vous le reprend de l’autre. Voici pourquoi cette augmentation ne compensera pas les pertes qui l’accompagnent.
Mais les salaires réels vont baisser. Bien que votre salaire net puisse légèrement augmenter, les mesures de la coalition Arizona entraîneront une baisse globale de votre salaire. Blocage des salaires, manipulation de l’index, heures supplémentaires sans sursalaire, et rémunération réduite pour le travail de nuit… Ces attaques, que nous avons décrites plus haut, grignotent directement votre salaire brut.
Mais les taxes et les accises vont augmenter. La coalition Arizona prévoit d’augmenter la TVA sur les produits de première nécessité et les accises sur les carburants, des taxes injustes qui frappent tout le monde de la même manière, que vous soyez travailleur ou ultra-riche. Par exemple, le taux réduit de 6 % de TVA sur l’alimentation, l’eau, les vêtements pour enfants, ou la rénovation de logements passera à 9 %. Cela signifie que vous paierez 3 % de plus pour des besoins essentiels. En plus, les accises sur l’essence augmenteraient aussi fortement. Vous auriez donc un peu plus dans votre portefeuille, mais beaucoup plus à payer au supermarché et à la pompe. Et pour couronner le tout, la « super note » de l’Arizona précise que « l’impact de la TVA sur l’index doit rester neutre ». Cela veut dire que si ces hausses de TVA devaient provoquer de l’inflation et
une indexation des salaires, le gouvernement prendra des mesures pour empêcher cette indexation salariale.
Mais cette augmentation se fera au détriment de votre salaire différé. Le salaire différé est la partie de votre salaire que vous ne recevez pas directement en argent, mais que vous recevez sous forme de services publics (comme les hôpitaux, crèches, écoles, transports) et de prestations de sécurité sociale (pensions, allocations de maladie, allocations familiales, etc.). Bart De Wever veut financer la petite hausse du net en coupant dans ces services et prestations. C’est pour cela qu’un jour, il parle d’une augmentation du net, et le lendemain, il vous annonce que vous devrez travailler plus longtemps pour moins de pension. En réduisant votre salaire différé, vous devrez aussi payer plus pour les études de vos enfants, pour vos soins de santé, et souscrire toujours plus d’assurances privées pour couvrir la maladie ou la pension. Ce que vous gagnez en net, vous le perdez ailleurs, et avec des conséquences à long terme sur votre bien-être.
Au final, une hausse du salaire net qui ne touche pas aux profits des actionnaires est une fausse augmentation. C’est toujours les travailleurs et travailleuses qui finissent par payer la note.
Le plan de l’Arizona pour nos salaires : les baisser, nous isoler, nous diviser
Si la coalition Arizona l’avait voulu, elle aurait pu assouplir la loi sur le blocage des salaires et permettre de véritables négociations collectives pour des augmentations salariales. Mais elle a choisi le chemin inverse, en prenant des mesures qui favorisent directement le camp patronal de deux façons.
Premièrement, la coalition Arizona réduit le pouvoir d’achat des travailleurs. Elle s’attaque à l’indexation des salaires, maintient le blocage salarial, impose des heures supplémentaires non payées, et crée le cadre pour supprimer les primes pour le travail de nuit, le dimanche et les jours fériés. Avec l’Arizona, les augmentations de salaire disparaissent, et les travailleurs s’appauvrissent. Pour gagner plus, il faudra travailler davantage… souvent à travers des flexi-jobs précaires, mal payés et incertains, qui créent une concurrence déloyale avec ceux qui ont des contrats stables ou sont à temps partiel.
Deuxièmement, les mesures de l’Arizona visent à isoler les travailleurs. La force des travailleurs réside dans leur unité et leur pouvoir collectif. Avec les clauses d’opt-out (qui permettent de déroger aux conventions de secteur) et les accords individuels sur les heures supplémentaires ou les flexi-jobs, la coalition Arizona affaiblit les conventions collectives et les syndicats, renforçant ainsi le pouvoir du patronat et isolant les travailleurs les uns des autres.
Oui, les travailleurs ont besoin de plus de salaire : plus de salaire net pour notre poche et plus de salaire différé pour nos services publics et notre sécurité sociale. Et ce n’est possible qu’à travers un rapport de force collectif, à travers de réelles augmentations de salaire (du net et du salaire différé) ou via une taxation des multimillionnaires.
1. En 1993, le carburant ainsi que les cigarettes ont déjà été retirés du panier de l’index par le gouvernement «Dehaene ». L’index a été rebaptisé « index-santé », ce qui a déjà entraîné une baisse du pouvoir d’achat.