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Visuel de la campagne "Stop Arizona"

Brochure Stop Arizona

L'Arizona, un désert où presque rien ne pousse... sauf la résistance.

Pour commencer...

En 1915, les mineurs mexicains et américains de trois villes minières de l’Arizona (État du Sud-Ouest des États-Unis) sont entrés en grève. Ils protestaient contre la tentative du patronat minier de baisser les salaires de 10 % alors que l’inflation galopait. Après des semaines de grève, les mineurs mexicains et américains de l’Arizona arrivèrent à arracher des augmentations de salaire de… 60 %. Cette grève eut des répercussions fortes. Elle a changé le rapport de force dans la concertation sociale et elle a montré qu’il était possible pour les travailleurs mexicains et américains d’aller chercher des victoires ensemble. C’est une victoire qui a fait ressortir la force de l’unité du mouvement ouvrier, au-delà de ses différences d’origine ou de nationalité.

Cent-dix ans plus tard, cinq partis belges cherchent à former un nouveau gouvernement fédéral. On a donné le surnom de coalition « Arizona » à ce regroupement de partis : la N-VA de Bart De Wever, le MR de Georges-Louis
Bouchez, Les Engagés de Maxime Prévot, le CD&V et les socialistes flamands de Vooruit. Ces partis ont négocié tout l’été et ont repris leurs négociations après les élections locales. Au fil des semaines leurs projets ont été dévoilés. Vous avez peut-être entendu parler des différentes « super notes » de Bart De Wever ? Personne ne sait pourquoi on les a appelées ainsi, car ces notes n’ont rien de « super » du tout.

C’est une attaque généralisée contre l’ensemble de la classe travailleuse, contre nos droits sociaux et démocratiques. Elle représente non seulement des milliards d’euros de coupes dans nos pensions et notre sécurité sociale, mais aussi une offensive contre nos salaires, notre temps de travail et toutes les formes de solidarité existantes. Cette note est un plan global taillé sur mesure pour les grandes entreprises du Voka et de la FEB.

Il y a un but derrière toutes les mesures que Bart De Wever, Georges-Louis Bouchez et leurs alliés veulent imposer. Ils ont une vision claire de la société : affaiblir et diviser la classe travailleuse. Ils veulent nous monter les uns contre les autres. Les travailleurs malades contre ceux en bonne santé. Les travailleurs sans emploi contre ceux qui ont un emploi. Ceux qui font une carrière complète contre ceux-souvent des femmes-qui n’y parviennent pas. Les travailleurs du secteur privé contre ceux du secteur public. Les travailleurs nés en Belgique contre ceux nés ailleurs.

Ils veulent nous diviser et nous isoler, pour que nous nous retrouvions seuls. Chacun seul face à son patron. Seul face à un salaire trop bas, obligé d’enchaîner les flexi-jobs pour s’en sortir. Seul face à des horaires intenables. Seul face à la maladie et à des assurances privées hors de prix. Ils cherchent à nous isoler pour nous affaiblir.

Comme pour les mineurs de l’Arizona de l’époque, une force immense peut émerger de notre unité et de notre solidarité. C’est ce que les partis de l’Arizona ont compris et c’est pourquoi ils cherchent à les briser. On peut facilement briser un seul doigt, mais pas un poing. Ensemble, nous pouvons mettre un terme à ces mesures antisociales et imposer le changement. Ils veulent nous faire reculer, nous pouvons leur imposer le progrès. Une des premières étapes pour les arrêter et ensuite contre-attaquer, c’est de dévoiler leurs plans et leurs mensonges. C’est ce que nous tentons de faire dans cette brochure.

Nous nous focalisons sur cinq thèmes clés :

  1. Les six attaques de l’Arizona contre nos salaires
  2. La stratégie pour nous faire travailler encore plus longtemps pour moins de
    pension
  3. Déréguler, précariser, isoler et sanctionner : les quatre leviers pour casser
    nos conditions de travail
  4. Les taxes et les impôts : donner un peu d’une main, reprendre beaucoup de
    l’autre
  5. Faire taire celles et ceux qui représentent et défendent la classe travailleuse

Chaque fois, nous tentons de décrypter les attaques de l’Arizona, mais aussi de montrer la stratégie de fond qui se cache derrière ces attaques.

Bonne lecture !


Benjamin Pestieau
Membre de la Direction journalière du PTB
et responsable de la campagne Stop Arizona

 

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