We take Pride in Solidarity, rendez-vous le 21 mai à la Belgian Pride à Bruxelles
La Belgian Pride, la grande fête de la communauté LGBT+, est de retour après deux ans de coronavirus. Comme d'habitude, le PTB, ses organisations de jeunes Comac et RedFox, ainsi que son organisation LGBT Mix, se joindront à la parade qui débutera à 14 heures au Mont des Arts. Sous le slogan « We take Pride in Solidarity », nous défendons l'ensemble de la classe travailleuse, dans toute sa diversité, et luttons contre la discrimination et la division.
L'histoire de la Pride est aussi combative que festive : année après année, cette manifestation, qui est aussi une grosse fête, pèse sur le débat politique. Grâce à la pression constante de la communauté LGBT+ (Lesbienne, Gay, Bi, Transgenre, etc.), on avance (sur papier, en tout cas). Ce mouvement de lutte montre à quel point, grâce à la solidarité et l'unité, on peut déplacer des montagnes.
L'égalité, le respect et la solidarité sont au cœur de la Pride. Ces valeurs sont des piliers de notre vision socialiste du monde. Elles sont menacées par la montée de l'extrême droite. Cette dernière crée la division et monte les gens les uns contre les autres. Résultat : quiconque est « différent » se voit attaqué. Par « différent », on entend toute personne qui ne correspond pas aux codes du passé, à l'image de la famille traditionnelle que l'extrême droite s'acharne tellement à imposer. La communauté LGBT+ se mobilise pour lutter contre cette tendance.
La montée de l'extrême droite en Europe, y compris en Belgique, met les droits des personnes LGBT+ sous pression, ce qui nous rappelle que ceux-ci ne sont jamais totalement acquis. En Pologne, par exemple, pays gouverné par l'extrême droite, une centaine de villes se sont déclarées « zones sans LGBT » depuis 2020. Là-bas, la Pride est interdite, tout comme le simple fait d'évoquer ou d'approfondir la question des personnes LGBT+ à l'école. Le président hongrois Viktor Orban a quant à lui durci la discrimination à l'encontre des personnes LGBT+ : l'adoption est interdite aux personnes homosexuelles et la vision traditionnelle des relations et de l'identité de genre est inscrite dans la constitution (la mère est une femme, le père est un homme). Sous la présidence de Donald Trump, il a été décidé aux États-Unis que licencier une personne parce qu'elle était transgenre n'était pas discriminatoire. On voit donc que, même dans des pays considérés comme « progressistes » aux yeux du monde, certains droits sont loin d'être acquis.
Les idées homophobes et transphobes restent également bien vivantes en Belgique. Ces dernières années, on déplore un certain nombre de cas de violence à l'encontre des personnes homosexuelles en Belgique. Livio, membre de Redfox à Charleroi, a été attaqué dans la rue après une fête parce qu'il était gay. David a été assassiné à Beveren l'année dernière. Lors des fêtes de fin d'année 2019, Nick et Bruce ont été tabassés à Gand par trois inconnus remplis de haine envers les gays. Cette nuit-là, ils étaient maquillés. La violence et la haine à l'égard des personnes LGBT+ restent bien présentes dans notre société, et les droits que nous avons obtenus par la lutte sont constamment remis en question. Les responsables politiques d'extrême droite ne cachent pas leur refus de voir « normalisées » les personnes LGBT.
L'extrême droite fait tout pour revenir en arrière. Elle ne cessera jamais d'exclure, dénigrer et discriminer certaines parties de la classe travailleuse. Elle vise ainsi à détourner l'attention de ses politiques antisociales et à diviser la classe travailleuse afin qu'il soit plus difficile de défendre les droits démocratiques et sociaux. C'est la raison pour laquelle il est important que la classe travailleuse reste forte et unie et ne se laisse pas diviser sur la base de la couleur de la peau, du genre, de l'orientation sexuelle et de genre, etc. C'est ce message que nous porterons fièrement lors de la Pride : We take Pride in Solidarity.
Rejoignez-nous pour célébrer la Pride et défendre les droits de nos concitoyennes et concitoyens, que vous fassiez ou non partie de la communauté LGBT+. Rendez-vous le samedi 21 mai dès 13 h 30 rue Ravenstein à Bruxelles !