Voyage de luxe à Dubaï : le PTB exige que Jean-Claude Marcourt rende des comptes et rappelle avoir déjà dénoncé ce voyage à l'époque
« Les révélations sur le voyage de luxe du président du parlement wallon, Jean-Claude Marcourt (PS), et du greffier aux frais des contribuables sont très graves, estime Germain Mugemangango, chef du groupe PTB au parlement wallon. D’autant plus au moment où tous les Wallons et Wallonnes se serrent la ceinture. Dès que le projet avait vu le jour, nous nous étions opposés à ce voyage en Bureau élargi (voir l’extrait du PV ci-dessous). Malgré cela, la majorité l’a autorisé. Et, aujourd’hui, on apprend les détails consternants de cette affaire : Business Class, hôtel de luxe, guide privée… »
Le parti de gauche demande des explications. « Dès le début, nous avons critiqué à la fois la pertinence et le montant des dépenses d’un tel voyage à Dubaï. Je ne comprends pas que celui-ci ait eu lieu, et encore moins sous cette forme », poursuit le député wallon. Et de rappeler que le PTB ne siège pas au Bureau du parlement wallon, mais uniquement au Bureau élargi, où il est dans l’opposition.
Pour le PTB, Jean-Claude Marcourt et les membres du bureau du parlement (Sophie Pécriaux (PS), Jacqueline Galant (MR), Sybille de Coster-Bauchau (MR), et Manu Disabato (Ecolo)) doivent rendre des comptes, tant sur les dépenses qui ont été réalisées que sur le fait qu’ils auraient - selon les révélations parues dans la presse - pris la semaine dernière encore une décision officielle pour couvrir le choix de la Business Class pour ce voyage.
« Après les affaires autour de Nethys, après les révélations sur le greffier et les dépenses inexplicables autour des chantiers du parlement wallon, c’est un nouvel épisode qui illustre un problème structurel. Il y a manifestement une classe politique traditionnelle wallonne qui trouve normal de s’attribuer des privilèges inacceptables sur le dos des gens », constate Germain Mugemangango. Et de conclure : « Ils n’ont toujours pas compris que la politique, ça devrait être servir, et pas se servir. »