Ukraine : non à la guerre
La guerre est inacceptable. Le PTB condamne l'intervention militaire russe en Ukraine, qui suit la reconnaissance unilatérale de l’indépendance de Donetsk et Lougansk. Il s’agit d’une violation flagrante de la souveraineté ukrainienne, de la Charte des Nations Unies et du droit international.
Nous pensons aux populations civiles impactées et aux risques pour toute une région d’être plongée toujours plus dans les horreurs de la guerre. Le nationalisme russe prôné par Poutine va attiser le nationalisme ukrainien et risque d’embraser davantage la région. Nous demandons un arrêt immédiat de toutes les opérations militaires lancées par la Russie en Ukraine.
Il faut maintenant éviter toute escalade et promouvoir rapidement des initiatives visant à un cessez-le-feu, à travers les Nations Unies et l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), ou tout autre canal diplomatique.
En 2015, des accords de paix ont été négociés à Minsk par l'Ukraine, la Russie, la France, l’Allemagne et les républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk. Ces accords n’ont jamais été appliqués. Le gouvernement ukrainien a notamment refusé d’octroyer une autonomie aux régions de l’Est. Ces accords peuvent servir de cadre pour retourner à la table des négociations.
Nous avons besoin dʼune désescalade. Le respect du droit international – y compris de la souveraineté – doit être la base dʼune résolution pacifique des conflits. Cela vaut aujourd'hui pour l'Ukraine, mais aussi ailleurs. Sans double standards, car n'oublions pas que les États-Unis et leurs alliés ont violé ce principe lors des guerres au Kosovo-1999, en Irak-2003 ou en Libye-2011.
L’expansion continue de l’Otan vers l’Est, notamment vers l’Ukraine, est contraire aux promesses faites à la Russie et est perçue par celle-ci comme une menace. Le retrait américain des traités ABM relatif à la limitation des systèmes contre les missiles balistiques, du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, et du Traité Ciel Ouvert, suivi des retraits russes, ont empiré la situation sécuritaire en Europe. L'installation d'un bouclier anti-missile en Europe par l’Otan vise à offrir une capacité de « first strike » aux USA.
Il faut arrêter l’expansion de l’Otan et sortir de la logique de blocs et de la confrontation. La sécurité de l’Ukraine, de la Russie et de tous les pays en Europe sont liées. Aucun pays ne peut construire sa sécurité contre celle d’un autre.
Nous devons de toute urgence prendre l’initiative et ouvrir les discussions sur une nouvelle architecture de sécurité pour l’Europe. Cette architecture doit garantir une sécurité commune, collective et indivisible à tous.