Trois raisons de participer à la manifestation contre les violences faites aux femmes le 24 novembre
Le 24 novembre, des milliers de personnes descendront dans les rues de Bruxelles lors de la manifestation contre les violences faites aux femmes, organisée par la plateforme Mirabal*. Les violences faites aux femmes sont un problème structurel qui se manifeste partout : dans le monde entier, dans toutes les couches de la société et dans tous les groupes de population.
Dans notre pays, par exemple, une femme sur sept est victime de violence conjugale, et huit sur dix sont confrontées à la violence sexuelle. Dans le monde entier, nous constatons que la violence à l'égard des femmes augmente en raison de la montée de l'extrême droite et des violences de guerre. Avec le PTB, son organisation de femmes Zelle et ses organisations de jeunes RedFox et Comac, nous manifesterons pour exiger des autorités qu’elles s’attaquent réellement aux violences faites aux femmes. Parce que chaque victime est une victime de trop. Y serez-vous aussi ?
Voici trois raisons de rejoindre la manifestation :
Un : stop De Wever et Bouchez
Depuis cinq mois déjà, Bart De Wever (N-VA), Georges-Louis Bouchez (MR) et compagnie négocient un nouveau gouvernement. Il n'y a pas eu d'accord pour l'instant, mais la direction vers laquelle ces partis se dirigent est claire. Qu'il s'agisse d'allonger le temps de travail plutôt que de le réduire, de diminuer les compensations pour le travail de nuit et du dimanche, ou de rendre encore plus difficile l'accumulation de droits à la pension pour les femmes..., la « super » note regorge de mesures qui sapent l'indépendance financière des femmes et accroissent les inégalités. Ces mesures poussent les femmes dans la précarité, les rendant dépendantes des autres. Cela les rend plus vulnérables, y compris à la violence, et il devient plus difficile de se séparer d'un partenaire violent, ou de dénoncer un comportement déplacé sur le lieu de travail.
Deux : pour une approche concrète contre les violences faites aux femmes
Dimanche, nous manifesterons pour que les gouvernements s'engagent concrètement dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Il est important de réduire les obstacles pour accéder à de l'aide en renforçant les lignes d'assistance téléphonique 1712 et 0800/30.030, en élargissant leur accessibilité, et en investissant davantage dans des ressources humaines et matérielles en suffisance pour l'accueil et l'assistance des victimes. De nombreuses victimes hésitent à porter plainte par crainte de ne pas être entendues. Nous demandons donc la création d'une unité de police spécialisée dans chaque province, sur le modèle de la cellule EVA (Emergency Victim Assistance) à Bruxelles. Il est également important de mettre fin à l'impunité : près de la moitié des accusations sont classées sans suite. Pour un suivi rapide et approfondi de toutes les plaintes, nous insistons pour la présence d’un personnel plus spécialisé au sein de la Justice. Pour lutter efficacement contre les violences faites aux femmes, il est important de mettre en place une prévention adéquate en mettant l'accent sur la formation dans l'enseignement.
Les défis à relever dans cette lutte sont considérables. Nous demandons donc aux gouvernements de s'engager clairement et de développer des plans concrets, basés sur les recommandations des conventions internationales telles que la Convention d'Istanbul, pour mettre fin aux violences faites aux femmes.
Troisièmement : so, so, so, solidarité avec les femmes du monde entier !
Au niveau mondial, nous assistons à une montée de l'extrême droite qui s'attaque aux droits des femmes et promeut une image très traditionnelle de la femme. Pensez à « grab-them-by-the-pussy »-Trump qui est redevenu président des États-Unis et dont les politiques ont démantelé les droits à l'avortement. La croissance de la droite entraîne également une augmentation des discours de haine et de la violence à l'égard des femmes. De plus, dans les nombreuses guerres et conflits dans le monde, comme au Congo, au Soudan et en Palestine, les femmes et les enfants sont les premières victimes. Dans ces situations, la violence sexuelle est souvent utilisée comme une arme. Nous sommes solidaires avec toutes les femmes, où qu’elles vivent dans le monde.
Plus d'informations sur la manifestation contre les violences faites aux femmes sur l'événement Facebook.
* Mirabal est une plateforme composée de dizaines d'organisations féministes et de la société civile. La plateforme organise l'événement national contre les violences depuis 2017. Et ce dans le cadre de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles, qui a lieu le 25 novembre. Grâce à cette manifestation, la plateforme attire l'attention sur le problème et exige que les autorités prennent davantage de mesures.