Trois ans de gouvernement Vivaldi, c'est 3000 euros de salaire perdus
On le sent tous au moment de passer à la caisse du supermarché ou de payer nos factures : notre pouvoir d'achat n'est plus ce qu'il était. Et pour cause : contrairement à ce qu'il dit partout, le gouvernement n'a pas protégé notre pouvoir d'achat. Pire : il nous a fait perdre 3000 euros sur nos salaires. Explications.
Ces dernières années, les salaires n'ont pas pu suivre l'augmentation du coût de la vie, ce qui a entraîné une baisse du salaire réel. C'est ce qu'indiquent les calculs de notre service d'études, basés sur les statistiques officielles. Sous le gouvernement De Croo, un salarié a perdu en moyenne plus de 3 000 euros de pouvoir d'achat.
Les prix des denrées alimentaires et de l'énergie augmentent, mais le gouvernement interdit par la loi de négocier des augmentations de salaire. Il est temps d'inverser cette logique.
Président du PTB et député à la Chambre
Notre service d'études a calculé l'évolution des salaires réels dans notre pays, c'est-à-dire en tenant compte de l'augmentation du coût de la vie, ce qu'on appelle l'inflation. Si les salaires augmentent plus vite que l'inflation, les salaires réels augmentent. Si les salaires augmentent plus lentement que l'inflation, les salaires réels diminuent.
Devinez quoi ? Depuis l'entrée en fonctions du gouvernement Vivaldi jusqu'à maintenant, un travailleur à temps plein avec un salaire médian a perdu un total de 3 068 euros en salaire réel.
De quoi mettre à mal les fanfaronnades de nos ministres sur le fait qu'ils auraient « protégé le pouvoir d'achat ».
À titre de comparaison, sous l'ensemble de la législature du précédent gouvernement, qui était plus longue, un salarié à temps plein avec un salaire médian a subi une perte cumulée de salaire réel de 3 315 euros. En d'autres termes, le gouvernement De Croo, avec les socialistes et les verts, ne fait pas mieux que le gouvernement de droite N-VA/MR.
Sous le gouvernement Michel, la classe travailleuse a dû faire face à un saut d'index. Sous le gouvernement De Croo, elle a subi un gel des salaires.
Il est temps d'agir pour enfin protéger les salaires. Il faut à la fois préserver l'indexation automatique et permettre les augmentations de salaires.
La bonne nouvelle, c'est que c'est possible. Les marges bénéficiaires des entreprises ont considérablement augmenté dans notre pays au cours des 20 dernières années. C’est la Banque nationale qui l’a récemment révélé. Le gel des salaires fait en sorte que la part de la richesse qui revient à la classe travailleuse continue de descendre à un niveau historiquement bas. Inversons la vapeur.