Taxe tartine et gratuité scolaire : Le PTB obtient la réalisation d'un cadastre avant l'été
Ce mardi, au Parlement de la Communauté française, le PTB a obtenu l'accélération des travaux en vue de la réalisation d'un cadastre des frais scolaires. Celui-ci est prévu depuis 2017 par le Pacte d'Excellence, mais n'existe toujours pas à l'heure actuelle. « C'est un bon début, nous avons demandé qu'on objective la situation pour mettre fin aux injustices liées au coût de l'enseignement, notamment la fameuse "taxe tartine" », déclare Alice Bernard, cheffe de groupe PTB, à l'issue du débat d'hier.
La « taxe tartine », c'est le coût parfois énorme supporté par les familles pour la surveillance du temps de midi. La moitié des écoles à Bruxelles et une école sur cinq en Communauté française demandent une « taxe tartine » aux familles. Cela représente en moyenne 150 euros par an pour avoir le droit de... s’asseoir et manger ses tartines. C'est le résultat du calcul effectué par la Ligue des familles. Une dépense lourde alors que la crise du coronavirus impacte déjà fortement le budget des ménages.
C’est pourquoi le PTB a introduit une proposition de décret visant à inscrire cette « taxe tartine » dans la liste des frais qu’on ne peut pas réclamer aux parents. Cette proposition a été discutée au Parlement de la Communauté française hier.
« Tous les partis sont d’accord sur le constat : cela doit cesser, poursuit la députée de gauche. Sur base de notre proposition, ils ont affirmé qu'ils soutenaient l'objectif de la gratuité et de la suppression de la taxe tartine. Nous sommes heureux d'avoir entamé ce débat mais nous veillerons à ce que les paroles se transforment réellement en actes. Cette « taxe tartine » est intolérable et il faut maintenant approfondir les échanges afin de trouver la meilleure solution pour instaurer la gratuité du temps de midi. »
Il a également été proposé d’inviter des experts sur la gratuité scolaire en Commission. « Cela permet à des milliers de familles d'entrevoir un allègement de leurs frais scolaires, et espérons que cela se fera rapidement », conclut Alice Bernard.