Suppléments de pension illégaux : le PTB exige la création d’une commission d'enquête fédérale
La cheffe du groupe PTB à La Chambre, Sofie Merckx, demande la mise en place d'une commission d'enquête fédérale afin de faire toute la lumière sur le scandale des pensions qui a éclaté à la Chambre cette semaine : « Certains indices démontrent que les partis traditionnels ont délibérément mis en place et maintenu le système des suppléments de pension illégaux pendant des années dans le but d’échapper à la loi. C'était le seul moyen pour eux de s'octroyer de généreux bonus de pension supérieurs au maximum légal. Une commission d'enquête est nécessaire pour déterminer dans quelle mesure il s’agit bien de pratiques illégales. »
Le PTB tient à lever le voile sur toutes les responsabilités politiques. C’est pourquoi le parti de gauche souhaite convoquer, dans le cadre de la commission d’enquête, les ex-présidents de la Chambre concernés, Siegfried Bracke (N-VA) et Herman De Croo (Open VLD). Les membres du Collège des Questeurs qui ont mis ce système en place à l'époque, comme Renaat Landuyt (alors SP, aujourd’hui Vooruit), Marie-Thérèse Coenen (Ecolo) et Chris Moors (alors CVP, aujourd’hui CD&V) peuvent également s'attendre à une invitation.
« Nous ne pouvons évidemment pas nous satisfaire d’un ‘pas de commentaire’ venant d’Afrique du Sud, ajoute Sofie Merckx. C’est pourquoi une commission d'enquête est nécessaire : elle bénéficie des compétences d'un juge d'instruction et peut convoquer des témoins et les entendre sous serment. Elle peut également nous permettre d’accéder à des documents importants. »
Enfin, une commission d'enquête doit permettre au débat de se dérouler en toute transparence. Sofie Merckx : « Notre proposition de mener le débat publiquement, soit en plénière, soit en commission, n’a pas semblé faire l’unanimité hier au Parlement. La présidente de la Chambre, Éliane Tillieux (PS), a renvoyé le dossier au Bureau de la Chambre, et donc en coulisses. Ce sont précisément ces pratiques antidémocratiques et ces politiques d'arrière-boutique qu'il est urgent d'enrayer. Il faut mettre un terme à cette manie de toujours tout négocier en cachette. Menons le débat en toute transparence. »