Sofie Merckx amène 100 000 signatures pour baisser les factures d'énergie au Premier ministre
Après des mois de campagne, nous avons rassemblé 100 000 signatures pour soutenir notre loi énergie. L'objectif : bloquer les prix de l'énergie pour baisser les factures et faire payer Engie en taxant ses surprofits.
Sofie Merckx, notre cheffe du groupe à la Chambre, a remis 100 000 signatures au Premier ministre Alexander De Croo pour faire baisser les factures d’énergie. Pendant des mois, nos membres ont mené campagne pour notre loi énergie, qui vise à bloquer les prix de l'énergie et à faire payer Engie. Comme l'explique Sofie Merckx : « L'urgence est grande, surtout maintenant que le gouvernement a décidé de mettre fin au tarif social élargi dès le 1er juillet. »
La décision de supprimer le tarif social élargi aura pour conséquence qu'un demi-million de familles devront débourser des centaines d'euros supplémentaires du jour au lendemain pour payer leurs factures d’énergie. Elles seront à nouveau à la merci du marché privé où les prix sont encore beaucoup plus élevés qu'avant la crise. « La bonne nouvelle, c'est que le PTB a une proposition constructive et prête à l'emploi pour rendre l'énergie abordable pour l'ensemble de la population. Cela peut se faire en bloquant les prix de l'électricité sur la base du prix de production », explique Sofie Merckx.
« La bonne nouvelle, c'est qu’on a une proposition constructive et prête à l'emploi pour baisser les factures pour tout le monde, en bloquant les prix de l'électricité sur la base du prix de production »
Cheffe de groupe PTB à la Chambre
Dans notre proposition de loi énergie, nous proposons aussi d’étendre la taxe sur les surprofits d’Engie-Electrabel. « Les rapports financiers d'Engie-Electrabel indiquent que la multinationale continuera à engranger des surprofits au moins jusqu'à la fin de l'année 2025. Alors pourquoi mettre fin à la taxe sur les surprofits à la fin de ce mois ?, s’interroge Sofie Merckx. La logique même serait de prolonger la taxe sur les surprofits tant qu'il y a des surprofits. Et d’ainsi alléger les factures des gens. »
Ce matin, plusieurs signataires de la pétition ont témoigné des difficultés qu'ils rencontrent pour payer leurs acomptes mensuels. Beaucoup s’inquiètent de la fin d'une mesure de soutien telle que le tarif social. « Je perds mon tarif social. J’ai peur pour le futur », confie Rachel, mère seule de deux enfants. « Quand je pense à ma facture d’énergie, j’en ai froid dans le dos pour l’hiver prochain », raconte Jamila, aide-soignante. (Retrouvez plus de témoignages ci-dessous)
« Quand je pense à ma facture d’énergie, j’en ai froid dans le dos pour l’hiver prochain »
aide-soignante
Les gens continuent donc de s'inquiéter de leurs factures d'énergie. Nous voulons offrir une sécurité. Nous voulons que le gouvernement prenne les rênes et cesse de laisser les prix de l'énergie dépendre des caprices du marché et de la soif de profit des spéculateurs. Notre pétition montre qu’il existe une large base au sein de la population qui est favorable à une intervention sur le marché de l'énergie, pour rendre celle-ci abordable. Nous maintiendrons la pression jusqu'à ce qu'il y ait une véritable réduction des prix.
Enfin, Sofie Merckx réagit à l’accord conclu ce matin entre le gouvernement et Engie-Electrabel sur la prolongation des centrales nucléaires. « Ça se passe comme ça, donc : pendant des mois, ils négocient pour qu’à la fin, Engie se taille la part du lion. Jusqu’à aujourd’hui, Engie était censée assumer tous les coûts liés aux déchets nucléaires, mais on constate qu’ils ont réussi à inscrire une facture maximum dans l’accord. Le reste des coûts - et on parle manifestement de milliards d’euros - est renvoyé vers le contribuable. Nous allons bientôt payer cet accord à travers nos factures d’énergie. C’est le coup classique : on privatise les profits, on socialise les risques et les pertes. »
Nous avons recueilli plusieurs témoignages sur la nécessité de baisser les factures d'énergie.
Rachel, mère seule avec deux enfants : “Je perds mon tarif social. J’ai peur du futur. Je ne sais absolument pas combien je vais payer. Je vis dans un très petit logement avec le tarif social et je payais déjà 149 euros par mois. J'ai perdu mon emploi il y a deux mois et je vis dans une grande incertitude”
Jamila, aide-soignante dans une maison de repos : “Quand je pense à ma facture d’énergie, j’en ai froid dans le dos pour l’hiver prochain. Je n’allumais presque pas le chauffage en hiver, ou juste quand les enfants rentraient. L'hiver dernier, nous avons eu froid. J'ai un compteur à budget et pourtant, à la fin, j'ai dû payer 300 euros de plus.”
Malika, ex-aide-soignante de Liège qui fait maintenant une formation en ressources humaines : “Après avoir réduit mon chauffage, j'ai reçu une facture de régularisation, seulement pour le gaz, de 1500 euros. J'ai dû demander un plan de paiement et ils m’ont demandé un nouvel acompte de 500 euros par mois. C’est impayable.”
Carl, un père célibataire de Kalmthout, ne bénéficiera plus du tarif social à partir du 1er juillet. « Je me fais beaucoup de soucis. Mon salaire est très bas, je viens de payer mes dettes d’énergie et je vais perdre mon tarif social du jour au lendemain… En été, ma consommation baisse, mais en hiver, elle va à nouveau augmenter. Ma chaudière est assez ancienne et je vais devoir payer mon énergie à des prix exorbitants. Comment est-ce que je vais m’en sortir ? »
Luna, collaboratrice administrative de 25 ans : « En tant que jeune travailleuse, je suis dans le stress total. J’habite dans une colocation et on n’a pas encore reçu notre décompte annuel. J’ignore la somme que je devrai débourser. Mes parents ont reçu une facture de décompte de plus de 1500 euros. J’aimerais habiter seule, mais je n’ose pas à cause du prix de l’énergie. »
Amandina, pensionnée de Flandre occidentale : « J’ai même construit une serre dans mon salon. C’était la seule façon d’avoir chaud en hiver. Je l’ai construite avec du film plastique et je n’allume le chauffage qu’à l’intérieur. Bien que je bénéficie du tarif social, c’était la seule façon pour moi de m’en sortir financièrement. »
Dieter, facteur et père célibataire : « J’habite dans un logement bon marché, mais seul, j’ai des difficultés à payer ma facture d’énergie, qui s’élève à 400 euros par mois. C’est intenable. »