SNCB : la lutte pour garder les guichets ouverts continue
Raoul Hedebouw, chef du groupe PTB au Parlement fédéral, réagit à la décision du Conseil d’administration de la SNCB de fermer 44 guichets (sur 135) dans le pays : « Les seuls à vouloir la fermeture des guichets, ce sont les partis présents au Conseil d’administration, le ministre de la Mobilité et le management de la SNCB. S’ils avaient consulté les usagers, ils se seraient rendus compte que cette décision n’est pas populaire... »
« Le Conseil d’administration n’a apparemment pas entendu la colère contre cette décision de fermer un guichet sur trois. Associations d’usagers, cheminots, Conseil supérieur national des personnes handicapées, personnes âgées… Visiblement, les seuls à vouloir la fermeture des guichets, ce sont les partis présents au Conseil d’administration, le ministre de la Mobilité et le management de la SNCB. S’ils avaient consulté les usagers, ils se seraient rendus compte que cette décision n’est pas populaire. Pourquoi n’organisent-ils pas une consultation populaire dans les communes concernées ? » se demande Raoul Hedebouw suite à la décision du Conseil d’administration de la SNCB de fermer un guichet sur trois dans le pays.
Pour Raoul Hedebouw, « le compromis présenté revient à accepter la suppression de 44 guichets. Des stewards vont rester quelques mois pour aider les usagers, des guichets vont être remplacés par des commerces, mais au final les guichets fermeront. La seule logique que le Conseil d’administration semble accepter, c’est celle de la rentabilité financière. Et tant pis pour le service public. On peut comprendre cela des administrateurs libéraux ou de la N-VA. Mais que des administrateurs socialistes et un ministre Ecolo soient d’accord avec la destruction du service public, ça, on ne peut pas le comprendre. Visiblement, le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet préfère avoir une bonne relation avec la CEO de la SNCB qu’avec les centaines de milliers de navetteurs quotidiens. »
Le PTB défend le recours aux nouvelles technologies. Mais même si un automate peut vendre un ticket, les guichets restent importants pour renseigner les usagers et aider les voyageurs plus âgés. Maria Vindevoghel, députée fédérale du PTB, explique : « Le gouvernement avait promis que le tarif le plus avantageux serait systématiquement proposé à l’usager. Les seuls à pouvoir le faire aujourd’hui sont les personnes aux guichets… que la SNCB veut justement fermer, avec l’accord du gouvernement. Enfin, en plus d’une présence rassurante, les guichets pourraient remplir de nombreuses missions de services publics : information sur toute la mobilité durable, point d’information touristique, service de retrait de colis… »
Le parti de gauche ne s’avoue pas vaincu. « Les guichets ne sont pas encore fermés. Cela prendra encore plusieurs mois. D’ici là, nous continuons à mener des actions dans les gares où les guichets sont menacés de fermeture, et à faire signer notre pétition. Les usagers et les cheminots peuvent compter sur le PTB pour continuer à mener la bataille pour maintenir les guichets ouverts », conclut Maria Vindevoghel.