
Six raisons de descendre dans la rue le 27 avril
Le gouvernement Arizona prépare un hold-up sur nos pensions. Il veut casser nos droits et nos salaires. Il est prêt à sacrifier notre sécurité sociale pour acheter toujours plus d'armes et de F-35. Mais la mobilisation des derniers mois l'a mis sur la défensive. Il hésite, et on peut le faire reculer. Tu peux faire la différence : découvre six arguments à utiliser autour de toi pour qu'on soit le plus nombreux possible le 27 avril à Bruxelles.
1. L’Arizona veut une société du chacun-pour-soi
Le gouvernement Arizona démantèle méthodiquement les fondements de la solidarité pour imposer une société taillée sur mesure pour les plus riches. Il mène une guerre contre le salaire différé, c'est-à-dire cette partie de notre salaire qui est mise de côté collectivement pour financer la sécurité sociale, dont les pensions. Il affaiblit la sécurité sociale et crée un trou dans les caisses en faisant des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises. Le tout en essayant de nous diviser les uns les autres : les malades de longue durée, les chômeurs et les réfugiés sont désignés comme boucs émissaires et relégués au rang de citoyens de seconde zone. Le monde de l’Arizona, c’est un désert individualiste où règne le chacun-pour-soi.
2. Stoppons le hold-up sur nos pensions
Le gouvernement veut obliger un maximum de personnes à travailler jusqu'à 67 ans, malgré que la grande majorité des travailleuses et des travailleurs considèrent que c'est impossible, physiquement et mentalement. Pour l’imposer, il a créé le “malus pension”. Avec ce malus, votre pension pourrait être réduite de 5 % pour chaque année de pension prise avant l'âge de 67 ans. Pas 5 % une seule fois, mais 5 % pour chaque année où on arrête plus tôt. Par exemple, si vous vous arrêtez cinq ans « trop tôt », à l'âge de 62 ans, vous perdrez 25 % de votre pension (cinq fois 5 %). C’est un vol pur et simple de votre pension, et nous voulons le retrait de cette mesure.
3. Allons chercher l’argent là où il est
La réforme fiscale de l'Arizona est un mirage. D'un côté, les travailleurs vont souffrir immédiatement : économies sur les pensions, blocage des salaires, coupes dans les services publics... En échange, on leur promet une petite augmentation pour 2029, qui pourrait ne jamais arriver. De l'autre côté, les super-riches passent entre les mailles du filet. La taxe sur les plus-values ne touchera pas les plus grandes fortunes qui détiennent leurs actions via des sociétés. Les multinationales conservent leurs avantages fiscaux et reçoivent même 1,5 milliard d'euros de nouveaux cadeaux. Au final, c'est bien la classe travailleuse qui va encore payer
Si on veut faire contribuer les plus riches, la seule option crédible est de taxer leur fortune. Une taxe des millionnaires de 2 % sur les fortunes nettes supérieures à 5 millions d'euros et de 3 % sur les fortunes supérieures à 10 millions d'euros ciblerait les 1 % les plus riches et pourrait rapporter 8 milliards d’euros par an. Si les travailleurs sont fort taxés en Belgique, c’est parce que les plus riches le sont bien moins qu’eux. Et ça doit changer.
4.Choisissons la paix, pas l’escalade militaire
“Qui veut la paix prépare la guerre”. Le nouveau ministre de la Défense Theo Francken n’a que cette phrase à la bouche pour justifier l’investissement de 17 milliards dans la militarisation de notre société. Des milliards qu’il va chercher dans nos pensions et notre sécurité sociale. L’histoire nous montre pourtant que la course aux armements que nos dirigeants poursuivent aujourd'hui ne nous rapproche pas de la paix, mais alimente un cercle vicieux où chaque pays ne fait que s’armer davantage. Cela ne fait qu’accroître les tensions internationales et, tôt ou tard, ces armes seront utilisées. Ce sont nos enfants qui seront envoyés au front, et les seuls gagnants dans cette situation seront les marchands d’armes.
Nous avons besoin d’une Europe qui choisit sa propre voie, fondée sur la diplomatie et la coopération, plutôt que sur l'impérialisme et la guerre. Une Europe qui développe de bonnes relations avec un maximum de pays, plutôt que de rester à la remorque des Etats-Unis. C’est même meilleur pour notre portefeuille : les études de l'OCDE montrent que chaque euro investi dans la prévention des conflits permet d'économiser environ 16 euros.
C'est aussi en solidarité avec le peuple palestinien que nous serons dans la rue ce 27 avril. Après 18 mois de génocide, le parlement n'a toujours pris aucune sanction concrète contre Israël. Nous exigeons un embargo économique et militaire.
5. Augmentons notre pouvoir d’achat
Les partis de l’Arizona promettaient que ceux qui travaillent seraient récompensés. « Le travail doit payer. » Il s’agissait de récompenser celles et ceux qui se lèvent tôt. Mais dans les actes, le gouvernement bloque nos salaires et s’attaque à nos primes de nuit ou du dimanche ainsi qu'à nos heures supplémentaires. Les ministres qui gagnent 10.000 euros par mois n'ont aucune idée de ce que ça veut dire des fins de mois difficiles. Voici quelques-unes de leurs attaques :
- Le blocage salarial imposé par la loi de 1996 a permis aux entreprises belges d'augmenter leurs marges bénéficiaires de 36% à 41%, détournant des milliards d'euros des travailleurs vers les actionnaires. La coalition Arizona maintient cette loi qui empêche toute augmentation réelle collective des salaires. Le choix est clair : l'Arizona défend les actionnaires, pas les travailleurs.
- L'Arizona veut supprimer l'interdiction du travail de nuit et normaliser celui-ci. Concrètement, dans le secteur de la distribution et connexes, le travail de nuit ne commencerait plus à 20h mais à minuit, ce qui signifie la perte des primes de nuit entre 20h et minuit.
- Bien que le travail le dimanche reste en théorie interdit, l'Arizona crée une brèche en supprimant le jour de fermeture hebdomadaire obligatoire. Les grandes enseignes comme Carrefour et Colruyt en profitent déjà pour forcer l'ouverture le dimanche et remettre en cause les primes dominicales qui peuvent représenter 160 euros par mois.
- L’Arizona veut introduire un système de 360 heures supplémentaires dites "volontaires" par travailleur, dont 240 heures ne seraient ni compensées par du repos, ni par un sursalaire. Ces heures ne permettraient pas de se constituer des droits à la pension ou au chômage. Dans les faits, cela revient à imposer une semaine de 45h sans compensation financière.
6. Ensemble, on peut faire reculer le gouvernement
Tu as d'autres raisons de te mobiliser ce 27 avril contre le gouvernement Arizona ? Tout le monde est le bienvenu, n'hésite pas.
Devant la force de la mobilisation sociale qui s’inscrit dans la durée, le gouvernement Arizona est sur la défensive. Il hésite sur sa réforme des pensions. Il en a d'ailleurs reporté l’essentiel à octobre. Il ne sait pas comment justifier qu’il n’y aurait soi-disant pas d’argent pour nos pensions, mais qu’ils trouvent si facilement des milliards supplémentaires pour la guerre. Le gouvernement est sous pression, c’est le moment d’appuyer, en commençant par être nombreux le 27 avril à Bruxelles. C'est notre avenir qui est en jeu.
Tu peux faire la différence : invite un collègue, un ami, un membre de ta famille à nous rejoindre dans la rue le 27 avril.

L’avenir est à nous 🔥
Face à la casse sociale du gouvernement Arizona, on ne va pas se laisser faire. Soyons nombreux le 27 avril à Bruxelles.
Trois rendez-vous pour faire reculer le gouvernement
La mobilisation contre l’Arizona s’inscrit dans la durée et pèse lourd contre le gouvernement. Elle a rassemblé 100 000 personnes dans les rues de Bruxelles le 13 février dernier. La grève générale du 31 mars a été la plus grande de ces 10 dernières années. Et c'est loin d'être fini...
De nombreuses dates sont prévues pour maintenir la pression et faire reculer pour de bon le gouvernement. En particulier trois dates fin avril où chacun et chacune d’entre nous peut faire la différence. Soyons massivement au rendez-vous.
Dimanche 27 avril : Marche contre la casse sociale et pour la paix
Mardi 29 avril : nouvelle journée nationale d’actions du front commun syndical
Jeudi 1er mai : une journée internationale de lutte de la classe travailleuse