Reconnaissance du Covid-19 comme maladie professionnelle : la commission des Affaires sociales demande l'avis de l'Agence fédérale des risques professionnels
La députée PTB Nadia Moscufo se félicite du débat constructif qui a eu lieu ce matin au sein de la commission des Affaires sociales de la Chambre à propos du projet de loi du PTB visant à reconnaître le coronavirus comme maladie professionnelle. « Plusieurs partis ont fait des commentaires constructifs sur notre proposition, explique Nadia Moscufo. Nous avons maintenant décidé ensemble de demander l'avis de Fedris, l'Agence fédérale des risques professionnels, qui est responsable de la reconnaissance des maladies professionnelles. Cet avis est attendu pour la semaine prochaine et devrait permettre d'affiner le champ d'application et les critères de reconnaissance. Sur cette base, nous commencerons alors à travailler ensemble et espérons pouvoir bientôt atterrir avec un texte largement soutenu. »
Les syndicats réclament également une telle reconnaissance et la FGTB a même lancé une pétition en ligne. Ce matin, la proposition de loi du PTB a reçu un grand soutien à la Chambre. « Plusieurs partis s'accordent à dire que des mesures doivent être prises pour protéger les salariés autant que possible, ajoute Nadia Moscufo. Il est normal que, si des travailleurs contractent une maladie sur leur lieu de travail, celle-ci soit reconnue comme maladie professionnelle. Ce risque ne fera d’ailleurs qu'augmenter maintenant que le gouvernement a supprimé la distance sociale obligatoire de 1,5 mètre. »
Aujourd’hui, le coronavirus est déjà reconnu comme une maladie professionnelle pour les travailleurs du secteur des soins de santé. Le PTB veut étendre cela à tous les secteurs où le personnel doit continuer à travailler pendant l’épidémie de coronavirus, ce qui l’oblige à avoir des contacts physiques avec des collègues ou des tiers.
« Cela leur donne le droit au remboursement de 100 % de leurs frais médicaux et d’hospitalisation, précise Nadia Moscufo. Actuellement, les travailleurs malades doivent assumer eux-mêmes les frais non couverts par l’assurance maladie. Et cela peut vite grimper. La reconnaissance comme maladie professionnelle signifie également que les salariés perçoivent 90 % de leur dernier salaire, ce qui constitue un fameux ballon d’oxygène. Sous l’assurance maladie, on retombe à 65 % de son salaire au bout d’un mois seulement, voire 40 % dans le cas des cohabitants. »