Raoul Hedebouw : « Si, Monsieur De Wever, il y a des alternatives à votre politique »
Dans les négociations pour un futur gouvernement, Bart De Wever (N-VA), Georges-Louis Bouchez (MR) et cie préparent une attaque en règle contre nos pensions, nos salaires, nos conditions de travail... Dans la presse, De Wever affirme qu'il n'y a pas d'alternative. Et c'est totalement faux. Voici la réponse de notre président Raoul Hedebouw.
« Des politiciens avec des pensions de plus de 8 000 euros brut par mois qui viennent expliquer qu’il faut couper dans les pensions à 1 500 euros brut par mois des travailleurs, ça me rend toujours fou !
Selon Bart De Wever il n’y a pas d’alternative : "Nous ne pouvons plus distribuer de cadeaux, au contraire, nous devons en reprendre. Il va falloir travailler plus longtemps, dans un marché du travail plus flexible, avec des conditions d’accès à la pension plus difficiles. Cela va sembler injuste par rapport au train de vie qu’ont eu les babyboomers, mais nous n’avons pas d’autre choix."
"C'est le menu des mesures qui sont sur la table [des négociations pour son gouvernement Arizona], c'est ce que nous allons faire. Aucun nouveau plat ne sera ajouté, il y aura tout au plus un peu de poivre sur un plat et un peu de sel sur un autre. Tout le monde est d'accord sur ce point pour le moment" déclare-t-il dans son interview de Nouvel An dans Het Laatste Nieuws.
Ce que dit De Wever est totalement faux.
Nous produisons toujours plus de richesses dans ce pays. Il y a de l’argent pour payer des salaires et des pensions décentes. C’est tout à fait possible de laisser nos aînés profiter d’un peu de repos et de temps pour eux dans leurs vieux jours tant qu’ils sont en bonne santé. On n’est pas obligés de travailler de manière flexible dans une société 24/24 et 7/7.
Plus que jamais en 2025, nous allons résister. Plus que jamais nous allons montrer qu’il y a une alternative à leur politique.
Président du PTB et député à la Chambre
Mais pour ça, il faut oser aller chercher l’argent là où il se trouve : du côté des grands actionnaires, des spéculateurs, des banquiers. Il faut oser prendre des mesures de justice fiscale. Imposer une taxe des millionnaires. Taxer le 1 % le plus riche. Cette toute petite couche de la société qui s’est enrichie énormément les dernières années sur le dos de tous les travailleurs et travailleuses de ce pays.
Ce discours à la Thatcher, "il n’y a pas d’alternative", de Bart De Wever, Bouchez et compagnie sert à cacher les intérêts qu’ils défendent. Ils veulent un gouvernement au service des 1 % les plus riches, et c’est ce qu’ils sont en train de négocier avec l’Arizona.
Pas question de les laisser faire. On ne va pas se battre pour un peu plus de sel ou de poivre sur un plat indigeste. On va se battre pour un tout autre menu. Plus que jamais en 2025, nous allons résister. Plus que jamais nous allons montrer qu’il y a une alternative à leur politique.
La bonne nouvelle c’est qu’on est plus forts qu’on ne le pense. Toutes leurs difficultés et leurs hésitations qu’on voit actuellement dans la formation du nouveau gouvernement viennent de la crainte du mouvement social.
Nous pouvons transformer cette énergie en force positive.
Je compte sur vous pour être à nos côtés.
Pour une année 2025 combative et porteuse d'espoir. »
