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Raoul Hedebouw : « L’enjeu des élections, c’est rendre le PTB incontournable »

Lors de notre meeting électoral à Liège ce samedi 25 mai, le président du PTB est revenu sur les enjeux des élections de juin prochain. Voici son discours.

Lundi 27 mai 2024

Raoul Hedebouw au meeting électoral de Liège ce samedi 25 mai.

« L’enjeu des élections du 9 juin, ce sera de rendre le PTB IN-CON-TOUR-NABLE. C’est ce message que nous allons répéter dans les deux semaines qui viennent. 

Face à l’urgence sociale, la droite part à l'offensive : elle veut nous faire travailler plus longtemps encore, elle veut continuer avec le blocage des salaires, elle veut casser nos services publics, elle se bat pour empêcher toute forme de taxation des millionnaires... Le Mouvement des riches de Georges-Louis Bouchez est en campagne et ne lâche rien. 

Locomotive de droite VS locomotive de rupture sociale

Face à cette locomotive de droite, il y a un parti, un seul parti qui est clair et à l’offensive pour défendre les intérêts du monde du travail, pour défendre la voix et les aspirations de la jeunesse : le PTB. D’un côté il y a une locomotive libérale et de l’autre il y a une locomotive de rupture sociale. Le 9 juin, il faudra décider quelle locomotive va tirer le pays.

Car entre les deux, il y a le PS et Ecolo qui ont certaines choses intéressantes dans leur programmes mais qui nous disent déjà que ce ne sera pas possible de les réaliser. Avant même les élections, avant même de s’être battu, ils sont résignés et ils renoncent et, surtout, ils veulent nous faire renoncer.

Paul Magnette annonce même qu’il ne gouvernera jamais avec le PTB mais, en même temps, il ouvre la porte à une négociation avec la droite et les nationalistes de la N-VA. 

Si nous voulons forcer la gauche de renoncement à regarder vers la gauche, à regarder vers la rupture sociale, nous devrons être incontournables le 9 juin. 

Des victoires avec la mobilisation sociale

Le PTB est allé chercher des victoires ces dernières années. Mais pas seul. Jamais seul. Grâce à la mobilisation sociale, avec les gens, les jeunes, les travailleurs et les travailleuses, avec la force du nombre, les associations et syndicats. Ces dernières années, nous avons pu montrer que c’était possible de réaliser ce qui était soi-disant impossible. Nous avons fait baisser la TVA sur lʼénergie à 6 % alors que ni le MR, ni le PS, ni Ecolo n’y étaient favorables. Les étudiants ont réussi à revenir sur la réforme élitiste du décret Paysage qui allait exclure des milliers d’enfants de la classe travailleuse de l’enseignement supérieur.  Avec les syndicats et le personnel soignant, nous avons arraché le fonds Blouses blanches pour refinancer les hôpitaux. Nous avons fait bouger les choses ces dernières années et plus nous serons forts, plus nous pourrons continuer à le faire.

Urgence sociale

Il y a urgence d’une rupture face à l’urgence sociale actuelle. On ne peut plus continuer avec la politique libérale de ces dernières années. 

Nous ne pouvons pas continuer à travailler plus longtemps. Il faut revenir à la pension à 65 ans. Ce ne sera pas « la faillite » comme le dit M. Bouchez, ce n’est pas « du luxe » comme le dit le président des Engagés, ce n’est pas « bon pour le moral » de travailler jusque 67 ans comme le dit Georges Gilkinet d’Ecolo et ce n’est pas « impossible » comme le dit Paul Magnette.

Revenir à la pension à 65 ans, c’est une nécessité. Á 67 ans, tous les métiers sont pénibles. On ne peut pas demander aux infirmières, aux ouvriers, aux policiers, aux enseignants, aux travailleurs de la construction, aux routiers, aux cheminots, etc. de travailler jusque 67 ans. Il faut être complètement déconnecté pour décider ça. Nous devons pouvoir arrêter de travailler plus tôt. 

Et c’est tout à fait payable et faisable. D’autres pays le font, comme l’Autriche ou la France. Ce n’est pas du luxe et ce n’est pas la faillite. C’est un choix politique. Un choix de rupture sociale.

Ce n’est pas impossible. Plusieurs pays ont réussi à revenir à la pension à 65 ans. Nous pourrons y arriver aussi. Et une condition pour cela sera d’avoir un PTB fort. 

Taxe des millionnaires

Pour payer nos pensions, nous aurons besoin que nos salaires augmentent et d’une taxe des millionnaires. Pas seulement des augmentations de salaire net mais aussi des vraies augmentations de salaire qui financent notre sécurité sociale. Pas une taxounette des millionnaires mais une vraie taxe des millionnaires qui rapporte des milliards pour financer nos pensions, notre enseignement et les investissements dans les services publics.

Nous ne voulons pas d’une taxe des millionnaires qu’on met dans son programme avant les élections et qu’on jette à la poubelle après. Paul Magnette dit que notre Taxe des millionnaires n’est pas assez ambitieuse. Et bien chiche. Je lui dit : « Négocions après le 9 juin une taxe des millionnaires ambitieuse dans un accord de gouvernement. » Nous voulons des milliards en taxant à hauteur de 2 % les 1 % les plus riches. Nous ne voulons pas quelques millions en taxant la classe moyenne. 

Fin des privilèges en politique

La presse parle ce matin dʼun voyage à 20 000 euros en Thailande que se paie une députée aux frais des contribuables. C’est inacceptable, nous devons en finir avec tous ces privilèges du monde politique. 

Nous avons aussi proposé de diviser le salaire des députés et des ministres par deux. Pour l’instant, tous les autres partis refusent. Mais on ne va rien lâcher, on va continuer à leur mettre la pression. 

Et sʼils refusent de réduire leur salaire, ils veulent nous faire payer la facture via lʼaustérité que lʼEurope entend imposer aux États membres qui acceptent.

Cʼest pour sʼopposer à cela que les syndicats manifesteront le 3 juin prochain, pour dire non à l’austérité. Nous les soutenons. Il n’est pas possible de faire 30 milliards d'économie comme le demande la commission européenne.

Faisons gagner la locomotive sociale qu’est le PTB

Certains répètent qu’ils ne veulent pas gouverner avec nous. Chaque jour, ils se trouvent une nouvelle excuse. 

Au départ, c’était parce que nous ne voulions soi-disant pas gouverner. Alors que nous tendons la main depuis le début de la campagne. 

Ensuite, ce serait nos positions internationales qui poseraient problème parce que nous refusons une Europe qui soit sous la coupe des États-Unis.

Nos revendications soi-disant irréalistes sont une autre excuse. Mais est-ce que la pension à 65 ans est une revendication « irréaliste » ? Est-ce que la fin du blocage salarial est une revendication « irréaliste » ? Est-ce que la division par deux du salaire des politiciens est une revendication « irréaliste » ? 

Chaque jour, une nouvelle excuse. Une excuse pour ne pas changer, une excuse pour continuer la politique libérale, une excuse pour continuer dans le monde des privilèges politiques. 

Ils pourront continuer à se chercher des excuses toute la campagne mais nous, nous savons ce que nous devons faire pour balayer ces excuses : rendre le PTB incontournable le 9 juin prochain, donner de l’énergie à notre locomotive de la rupture sociale, une locomotive qui tirera avec elle tout le train de la rupture sociale. »