Pour son plan de relance économique, le gouvernement wallon se paie les conseils de PwC, spécialiste de la grande fraude fiscale
En désignant la multinationale PricewaterhouseCoopers (PwC) comme consultant pour l’accompagner dans la mise en place de son plan de relance, le gouvernement wallon montre clairement l’orientation libérale d'un plan qui sera au service des multinationales et pas des travailleurs et des petits indépendants de notre Région. « En désignant cette boîte, le gouvernement Di Rupo fait un choix politique en faveur des multinationales et en défaveur des citoyens », réagit Germain Mugemangango, chef de groupe du PTB au Parlement wallon.
« Le gouvernement wallon a décidé de nommer comme consultant pour accompagner la mise en place du plan Get Up Wallonia un des plus grands bureaux de consultance du monde qui est impliqué dans le scandale des LuxLeaks », s’étonne Germain Mugemangango, chef de groupe du PTB au Parlement wallon. « Pour rappel, ce scandale porte sur les arrangements fiscaux entre des multinationales comme Apple, Amazon, Heinz, Pepsi, Ikea et le gouvernement luxembourgeois, par l’intermédiaire de PwC. Arrangements qui ont fait perdre des milliards aux États, à la collectivité donc, au bénéfice des multinationales. »
« PwC est la championne de l’optimisation fiscale. En 2014, par exemple, une enquête du Sénat américain a révélé que PwC avait reçu 55 millions de dollars de Caterpillar pour réduire ses impôts. Pendant 10 ans, 8 milliards de bénéfice ont été transférés des États-Unis vers la Suisse et ont permis à Caterpillar d'économiser plus de 2,4 milliards de dollars », explique le député.
Cette décision en dit long sur le plan de relance à venir
« Qui peut croire qu’une entreprise avec un tel pédigrée va se battre en faveur des travailleurs et petits indépendants de notre Région ? En désignant cette boîte, le gouvernement Di Rupo fait un choix politique en faveur des multinationales et en défaveur des citoyens. Ce n’est pas étonnant de la part du MR qui est le parti des millionnaires et des multinationales mais c’est moins compréhensible que le PS et Ecolo valident ce choix... » continue Germain Mugemangango.
« Cette décision en dit long sur le plan de relance à venir. Voici des mois que ce gouvernement nous parle de ce plan sans en communiquer les orientations. Mais comme PwC va être responsable de tâches essentielles comme la rédaction d’une analyse de départ et que cette boîte sera aussi responsable de l’accompagnement dans la mise en œuvre des mesures figurant dans le rapport final, c’est bien cette multinationale qui faisait encore 40 milliards de chiffre d’affaire en 2019 qui va tracer les orientations principales de la relance wallonne... » s'inquiète le député de gauche.
« Le gouvernement avait deux choix, l’option libérale et couteuse, puisque le marché va coûter entre 976 947 et 2 592 380 euros si on se réfère aux chiffres sur le document officiel, où l’option qui ne coûtait rien et qui favorise la concertation et la collaboration avec l’administration publique Avec ce choix, on donne de l’argent à une multinationale et on accepte que la relance wallonne soit coordonnée par une société qui collabore avec les plus grands vautours de la planète. Politiquement, c’est un choix dramatique de la part du gouvernement Di Rupo », conclut Germain Mugemangango.