PFAS : Une nouvelle campagne de dépistage doit être organisée à Chièvres et à Ronquières
Les résultats des tests sont tombés : des habitants de Chièvres un taux de PFAS très élevé dans le sang. Notre député wallon Jori Dupont, lanceur d'alerte sur les PFAS, demande que toutes les personnes potentiellement contaminées dans la zone polluées soient testées et suivies gratuitement.
Ce lundi 24 juin, un peu moins de 2000 personnes de Chièvres et de Ronquières ont enfin reçu les résultats de leur test sanguin. Et comme on pouvait s’y attendre, pour certaines personnes, le taux de PFAS dans leur sang est très élevé. À Chièvres, près d’une personne sur trois dépasse le seuil le plus élevé de 20 microgrammes par litre de sang recommandé par le Conseil Scientifique installé par le Gouvernement wallon sortant.
« Il y a une vraie surexposition pour les habitants de Chièvres probablement liée à la consommation d’eau du robinet et vu qu’il n’y a qu’une petite partie (15 %) des 12 000 riverains raccordés au Château d’eau de Chièvres qui ont participé à la campagne de dépistage, constate Jori Dupont, député wallon PTB, qui avait déjà lancé l'alerte en 2021. Il est urgent que la Région wallonne organise une nouvelle campagne de dépistage afin que toutes les personnes qui ont été potentiellement contaminées puissent bénéficier d’un suivi médical aux frais des autorités wallonnes. C’est une question de santé publique. »
Nous demandons aussi que le prochain Gouvernement wallon donne automatiquement à chaque personne qui se trouve dans une zone polluée aux PFAS le droit de se faire dépister gratuitement et si nécessaire, de bénéficier d’un suivi médical payé par la Wallonie.
L’enquête sur le responsable de la pollution à Chièvres doit aboutir rapidement afin de pouvoir appliquer le principe du pollueur-payeur.
Député au Parlement wallon
Si l'auteur de la pollution n'est pas identifié rapidement, les filtres à charbon placés par la Société Wallonne Des Eaux seront répercutés sur les factures des consommateurs. Et tous les frais médicaux payés par la collectivité. « Les riverains paieraient deux fois la pollution, ajoute Jori Dupont : une fois par leur portefeuille et une fois par leur santé. Une situation qui serait intolérable. »
Le PTB demande enfin que la Wallonie adopte, d'ici la fin de l'année, des normes strictes en matière de PFAS dans l’eau du robinet. « Il ne faut pas attendre l’Europe pour agir, affirme notre député. Le Danemark a déjà une norme de 4 ng/L. On est disponible pour faire avancer la législation en ce sens. »