Peter Mertens sur l'accord de la COP 29 : « Il répond à moins d'un quart des besoins identifiés par les Nations unies »
« Les États-Unis et l'Union européenne se félicitent de l'accord sur le climat conclu lors du sommet de Bakou. En revanche, les pays du Sud et le mouvement pour le climat le qualifient de totalement inadéquat et d'insultant. » Notre secrétaire général Peter Mertens réagit à l'accord financier conclu lors de la COP29.
De Peter Mertens.
L'un des principaux défis du sommet était de fixer un nouvel objectif de financement mondial pour la lutte contre le réchauffement climatique.
Le changement climatique nous frappe de plein fouet, comme nous l'avons constaté le mois dernier à Valence, en 2022 au Pakistan ou en 2021 à Verviers. Le changement climatique est également à l'origine d'une hausse des prix due à des perturbations dans l'agriculture. Ce sont surtout la classe travailleuse et les pays du Sud qui sont les plus durement touchés.
L'accord répond à moins d'un quart des besoins identifiés par les Nations unies. Au niveau international, c'est chacun pour soi. Pourtant, la lutte contre le réchauffement climatique nécessite solidarité et coopération.
Les États-Unis prennent le contre-pied de la solidarité internationale. Leurs dépenses militaires, 916 milliards de dollars, sont presque aussi élevées que le montant nécessaire pour lutter contre le changement climatique. Et le président Donald Trump a déjà annoncé son intention de se retirer des accords internationaux sur le climat et d'augmenter encore la production de pétrole et de gaz.
« Big Oil », le top des cinq plus grandes multinationales pétrolières du monde, réalise des centaines de milliards de bénéfices chaque année. Au lieu de gaspiller ces profits en dividendes, ils doivent être mobilisés pour construire l’industrie de demain et la transition climatique.
Secrétaire général
L'Europe doit choisir sa propre voie. Ces dernières années, elle s’est laissé entraîner par la logique de guerre froide de Washington : l'augmentation des dépenses militaires, le protectionnisme et l'hostilité croissante. Cette logique sape toute solution climatique.
Pour sauver la planète, il faut renforcer la solidarité financière et technologique au niveau international et respecter les accords sur le climat. Seule la coopération internationale nous permettra de relever les défis de ce monde. Heureusement, de plus en plus de forces en sont convaincues.
« Big Oil », le top des cinq plus grandes multinationales pétrolières du monde, réalise des centaines de milliards de bénéfices chaque année. Au lieu de gaspiller ces profits en dividendes, ils doivent être mobilisés pour construire l’industrie de demain et la transition climatique. C'est à eux d'y contribuer, le coût ne doit pas être répercuté sur la classe travailleuse.