Peter Mertens, le président du PTB, se prépare à sa visite au Roi
Peter Mertens, président du PTB, se prépare à sa visite chez le Roi début de semaine. Le Roi a annoncé vendredi un tour de consultations des présidents de parti.
« Neuf mois après les élections, l'impasse politique est totale, explique Peter Mertens. Depuis neuf mois, les partis négociateurs ont été sourds aux demandes et aspirations de la population. Il est temps de repartir dans un autre sens. Koen Geens a prétendu avoir entendu "tous les partis démocratiques". Or, comme les autres informateurs avant lui, il n'a pas entendu le seul parti national - le PTB -, témoignant d'une arrogance et d'un mépris sans nom. Vu le blocage actuel, je suppose que le Roi va vouloir maintenant nous entendre comme il l'a fait au lendemain des élections, dont nous sommes un des gagnants. »
« Pendant que les autres partis sont enfermés dans leurs négociations, nous sommes sur le terrain depuis neuf mois, poursuit Peter Mertens. Nous avons recueilli des dizaines de milliers de messages de simples citoyens, notamment avec notre campagne pour une loi d’initiative citoyenne pour une pension minimum à 1500 euros net. Nous voulons faire part au Roi de la colère des gens, mais aussi des propositions issues de notre tour de Belgique. »
« Les gens n'ont pas demandé une scission plus grande du pays ou des nouvelles coupes dans les soins de santé, précise le président du PTB. La grande majorité, au Nord comme au Sud du pays, demande d'avoir moins de ministres, de mettre fin aux privilèges des politiciens, une pension minimum à 1500 euros net, une taxation des grandes fortunes, une structure d'État plus simple, plus sociale et plus unie. Alors que les partis séparatistes veulent laisser pourrir la situation, les partis traditionnels veulent faire oublier leur défaite électorale. »
Et de conclure : « Il est temps de dépasser les jeux politiques, d'écouter enfin la population et d'arrêter d'exclure le PTB de la phase d'information. »