Peter Mertens à la réunion du groupe de la gauche authentique au Parlement européen
Les 6 et 7 novembre, les président.e.s des 19 partis de la gauche authentique de l'Union européenne se sont réunis à Bruxelles. Un tel meeting était une première. Le président du PTB Peter Mertens y a participé.
Les 19 présidents des partis de gauche européens se sont réunis au Parlement européen à Bruxelles, ce qui n'avait encore jamais eu lieu. Ces partis appartiennent au GUE/NGL (Gauche unitaire européenne/Nordic Green Left), le large groupe parlementaire de la gauche authentique, dont le PTB est membre associé.
Le président du PTB Peter Mertens y a pris la parole. À l'agenda : une véritable alternative de gauche à la politique néolibérale d'austérité, ainsi que la montée des partis alt-right en Europe. Le débat a été passionnant, avec des intervenants de plusieurs pays qui ont chacun fait part de leurs expériences, visions et propositions. Des Rouges-verts du Danemark aux communistes portugais, de l'Allemagne (Die Linke) à l'Espagne (Podemos et Izquierda Unida), d'AKEL (Chypre) au Sinn Féin (Irlande)... Conclusion : nous avons beaucoup en commun, nous pouvons tous apprendre les uns des autres, mais chaque parti a sa propre spécificité.
Dans un peu plus de six mois auront lieu les élections européennes, et le groupe parlementaire de gauche est face à un triple défi, ont souligné plusieurs intervenants. Premièrement, le Parlement européen nouvellement élu sera sensiblement plus à droite qu'aujourd'hui. Deuxièmement, nous devons oser formuler des critiques plus fortes à propos de l'Union européenne, son fétichisme du marché, ses traités où sont gravés la concurrence et la chasse au profit, son militarisme. Mais, troisièmement, nous devons aussi défendre nos propres propositions positives et traduire celles-ci en campagnes et actions là où c'est possible. « Le travail parlementaire ne peut jamais être un point de départ ou une fin en soi, a observé Peter Mertens. Mais, au départ du groupe GUE/NGL au Parlement européen, nous pouvons soutenir les mouvements de lutte, leur donner une traduction politique et représenter pour eux une force d'espoir. »
En marge de la conférence, Peter Mertens a aussi pu largement échanger des idées avec les délégations du Vänsterpartiet (le parti de gauche) de Suède et l'Alliance de gauche de Finlande. Il a également eu une rencontre en tête-à-tête avec Alberto Garzón, le coordinateur et porte-parole d'Izquierda Unida au Parlement espagnol pour mettre en œuvre une collaboration renforcée et davantage d'échanges.