Pas réélus au Parlement ? Leurs primes de départ peuvent nous coûter 37 millions d'euros

Le service d’étude du PTB a calculé sur base des résultats des élections le montant total qui pourrait être dépensé en indemnités de sortie pour les députés non-réélus. « Cela reviendrait à près de 37 millions au total (36 415 550 euros précisément) pour les 207 députés non-réélus dans l’ensemble des parlements » dénonce Raoul Hedebouw, président du PTB. « C’est une somme colossale. Les députés ont droit à 100 000, 200 000 et parfois jusqu’à 500 000 euros d’indemnité. C’est un système de privilèges inacceptable. Nous demandons que les nouveaux parlements élus suppriment ce système », ajoute Raoul Hedebouw.

En plus de ceux qui avaient annoncé la fin de leur carrière, une série de noms est venue s'ajouter à la liste des potentiels bénéficiaires des indemnités de sortie suite aux résultats des élections du 9 juin. Quelques exemples (montants bruts calculés sur base de l'indice actuel) : 

• André Antoine (Les Engagés), élu en 1985, 262 920 euros
• Georges Gilkinet (Ecolo), élu en 2007, 251 832 euros
• François Bellot (MR), élu en 2000, 262 920 euros
• Jean-Claude Marcourt (PS), élu en 2009, 262 920 euros
• Daems Rik (Open Vld), élu en 1987, 503 664 euros
• Geens Koen (cd&v), élu et ministre depuis 2013, 251 832 euros

C'est un système que les députés ont mis en place pour eux-mêmes. « Aucun autre travailleur dans ce pays ne peut bénéficier d’un tel système. Et le pire est que les députés ont droit à leurs indemnités même s’ils ont un autre job ou s’ils en trouvent un directement. Ce n’est pas un filet de sécurité, c’est un parachute doré qu’ils s’octroient à eux-mêmes », explique Raoul Hedebouw. 

Nous voulons que le statut des députés soit revu et soit aligné sur celui de l’ensemble des travailleurs. « Quand le mandat d’un député prend fin, il doit avoir droit au chômage comme n’importe quel autre travailleur », explique le président du PTB.

Nous avons déjà annoncé que nos députés qui arrêtent et/ou qui ne sont pas réélus ne prendront pas leurs indemnités de sortie. « C’est au total 15 mandataires qui refusent leurs indemnités et cela représente près de 2 millions d’économies pour la collectivité. Au PTB, ce n’est pas seulement des paroles, mais aussi des actes », défend Raoul Hedebouw. 

« Nous avons déjà proposé plusieurs fois la suppression de ce système de privilèges, mais aucun parti ne nous a soutenu jusqu’ici. Des verts au Vlaams Belang en passant par les socialistes, les démocrates-chrétiens et les libéraux, ils ont tous voté pour maintenir ce système. Mais nous ne désespérons pas. De plus en plus de gens prennent conscience du problème et la pression populaire grandit. Nous allons proposer que la première décision des nouveaux parlements soit de mettre fin à ce système », annonce Raoul Hedebouw. 

Les indemnités de sortie des députés

Parlement fédéral

Parlement wallon

Parlement bruxellois

Parlement flamand

Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles

Sénat