Partout dans le monde, la génération climat secoue l'ordre établi
Aujourd’hui, 15 000 écoliers belges ont montré qu’ils n’avaient pas l’intention d’abandonner le combat pour notre planète. Leur grève réveille le monde politique. Et ils ne sont pas seuls : des jeunes du monde entier sortent dans la rue.
« Si quelques enfants à travers le monde peuvent faire la Une, en ne fréquentant pas l’école, imaginez ce que nous pourrions faire ensemble si nous le souhaitions vraiment. » Ce sont les mots de Greta Thunberg, 15 ans, jeune gréviste pour le climat suédoise lors de la Cop 24, conférence des Nations Unies pour le climat. Son discours a trouvé un écho chez les jeunes du monde entier. Pour s’en rendre compte, une simple visite de son compte Instagram suffit. Chaque jour, elle poste des dizaines de photos qui lui sont envoyées par des jeunes des quatre coins du globe.
Partout le message est clair : « On en a assez du blabla », « Il est temps pour des vraies mesures d’urgence », etc.
En Australie, ce sont près de 15 000 jeunes qui se sont rassemblés pour le climat. Zel et Doha (13 et 17 ans) sont responsables de School Strike 4 Climate : « Nous n’avons qu’une seule planète, il est urgent de la protéger. Nous les jeunes, ce n’est pas parce que l’on ne peut pas voter que nous ne pouvons pas envoyer un message clair. »
Au Royaume-Uni, le mouvement grandit de jour en jour et est présent dans plusieurs régions. Holly (13 ans) vient de Kinlochel, en Écosse : « On nous met la pression pour ne pas sécher les cours, mais nous n’aurions pas eu à le faire si nos dirigeants n’avaient pas été incapables de traiter la crise climatique comme une véritable crise. »
En Allemagne, Friday For Future a lancé un appel à la grève nationale des écoliers le 18 et le 25 janvier avec des actions dans plus de 55 villes allemandes.
Action mondiale le 15 mars
La lutte pour le climat n’a pas de frontière. Ainsi, un mouvement de solidarité internationale émerge : de la Belgique au Canada, en passant par la Suisse, l’Italie, les États-Unis, etc. ce sont des centaines d’autres actions qui ont été menées par des milliers de jeunes. Déjà, un appel à une action mondiale a été lancé pour le 15 mars prochain.
Le thème du climat mobilise la jeunesse, car c’est bien de leur avenir qu’il est question. Ils l’ont souvent répété : « Cette génération n’attendra pas. Nous sommes à court d’excuses et nous sommes à court de temps. Nous sommes ici pour dire que le changement arrive, que vous le vouliez ou non. »
Le moment est historique. Nous n’avions plus connu une lutte des écoliers aussi massive dans notre pays depuis le début des années 1990. Voici une nouvelle génération qui n’aura pas peur de défier ces dirigeants qui ont fait du tristement célèbre TINA (« There is no alternative », soit « il n’y a pas d’alternative ») leur credo. Ces mêmes dirigeants qui prônent un système qui détruit la planète pour qu’une minorité puisse s’enrichir au détriment de l’ensemble de la population.
Aujourdhui, RedFox, le mouvement de jeunes du PTB était à Bruxelles avec les autres jeunes pour affirmer haut et fort : « Change the system to save the Planet ».
Bousculer l’ordre établi vers un monde plus juste ne pourra se faire sans cette jeunesse qui est aujourd’hui dans la rue. C’est pourquoi nous devons la soutenir.