Parlement de la Communauté française : le PTB, seul parti à vouloir des sanctions immédiates contre Israël
Ce mercredi 19 mai, tous les partis représentés au Parlement de la Communauté française (PS-Ecolo-MR-cdH-DéFI) ont rejeté la demande du PTB de voter en urgence sa proposition visant à instaurer des sanctions contre l’État d’Israël. Une position que déplore Alice Bernard, cheffe de groupe PTB : « Alors que le peuple palestinien subit la répression des forces armées israéliennes depuis le 7 mai, tous les partis traditionnels ont refusé de considérer qu’il était urgent de prendre des sanctions. »
« Les députés PS-Ecolo-MR-cdH-DéFI n’ont pas l’air de comprendre que lorsqu’un État viole les règles du droit international, comme le fait Israël, il faut agir concrètement pour que cela cesse et prendre immédiatement des sanctions », poursuit la députée du parti de gauche.
« Depuis le 10 mai, au moins 217 Palestiniens ont été tués, dont au moins 63 enfants, et plus de 1 200 civils ont été blessés. Chaque jour qui passe rend l’urgence d’intervenir encore plus pressante, souligne Alice Bernard. Les réactions des autres partis sont plus que décevantes. »
Le MR, par la bouche du ministre-président Pierre-Yves Jeholet, « déplore l’escalade de la violence entre les deux parties et les victimes civiles qui souffrent du conflit ». Renvoyant ainsi les deux parties dos à dos, il ajoute que la ministre des Affaires Étrangères Sophie Wilmès « a plaidé pour que l’Union européenne identifie les leviers d’action qu’elle a pour peser positivement dans les négociations de paix ». Mais il ne demande pas de sanctions.
Ecolo, de son côté, a déclaré qu’il fallait mettre des moyens « sur la sensibilisation, sur la formation, sur la déconstruction de ce qui se passe dans le cadre de ce conflit ». Il appelle aussi à un « texte fort et engagé ». Mais pas à des sanctions.
Le PS reconnaît qu’« occulter la politique d’occupation et d’apartheid israélienne, c’est faire fi des causes profondes qui génèrent ces violences » et que la situation nécessite des sanctions. Mais il ajoute qu’il faut « travailler à avoir une position forte en Communauté française sur des éléments qui la concernent directement ».
Au final, alors que la situation sur le terrain ne fait que s’aggraver, tous ces partis tournent autour du pot au lieu de soutenir clairement la demande de sanctions à l’égard d’Israël. « On ne peut que regretter ce manque de détermination à agir vite et de façon concrète. Toute Communauté, Région ou pays qui prendra effectivement des sanctions contre Israël donnerait un signal à toute la communauté internationale. C’est ce qui, en soutien à la résistance populaire, a permis la fin de l’apartheid en Afrique du Sud », conclut la députée PTB.