Palestine : l'annonce d'un cessez-le-feu après 465 jours de génocide
Après quinze mois de génocide à Gaza, grâce à la pression internationale, un cessez-le-feu a été annoncé. « L’histoire devra montrer si cet accord marque une première étape vers une paix durable ou s’il ne sera qu’une simple pause entre deux la lutte continue », déclare notre secrétaire général Peter Mertens. Voici sa réaction.
« Le cessez-le-feu à gaza est une bonne chose. Pour la première fois depuis très longtemps, des enfants auront à nouveau accès à de l’eau potable et de la nourriture, sans mourir de faim ou de privations. Pour la première fois depuis longtemps, les bébés, les mères, les personnes âgées et les blessés auront accès à des médicaments et des soins médicaux. Les journalistes pourront retirer leur gilet pare-balles et leur casque, et les gens pourront respirer.
Il est presque inimaginable qu'on ait pu en arriver là, que notre monde ait pu tolérer un génocide en direct pendant 465 jours. Plus de 45 000 morts et 100 000 blessés (et ce n’est qu’une estimation très prudente), des millions de déplacés et une infrastructure civile réduite en poussière. Plus de 70 % des habitations ont été détruites, pratiquement tous les hôpitaux ont été bombardés, ainsi que les universités et les écoles.
Ce génocide n’aurait jamais dû se produire. Il n’aurait jamais été possible sans le soutien actif de Washington et le silence complice de l’Union européenne. Pendant 465 jours, aucune sanction n’a été prise contre le régime barbare en Israël, y compris par le gouvernement sortant Vivaldi dans notre pays.
La pression du mouvement international de solidarité est aujourd’hui plus cruciale que jamais
Secrétaire général
Cet accord est le résultat d’une part de la pression de la communauté internationale, et d’autre part de l’imminente transition politique à Washington. Israël a obtenu, aux yeux de la communauté internationale, le statut de paria et se trouve plus isolé que jamais dans son histoire. Il n’y a pas de place, au 21ᵉ siècle, pour un régime d’apartheid colonial comme celui d’Israël aujourd’hui. Par ailleurs, cet accord montre à quel point les États-Unis exercent un pouvoir énorme dans cette guerre génocidaire. Steve Witkoff a contribué à imposer cet accord, ce qui prouve que Washington aurait pu mettre fin au génocide bien plus tôt.
L’accord n’a pas encore été signé par le cabinet israélien. L’histoire devra montrer si cet accord marque une première étape vers une paix durable ou s’il ne sera qu’une simple pause entre deux phases de génocide. La pression du mouvement international de solidarité est aujourd’hui plus cruciale que jamais pour garantir le respect de cet accord, imposer des sanctions contre le régime génocidaire, punir les responsables, et mettre un terme à la colonisation et à l’occupation illégales de la Palestine. »