NLMK : non aux licenciements boursiers
La direction a confirmé la nouvelle : 290 emplois vont disparaitre chez NLMK Clabecq. Près de 300 emplois en moins sur 590 malgré le bénéfice d’1,45 milliard de dollars que le groupe russe a empoché en 2017... Il est temps d’en finir avec les vagues de licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices.
Germain Mugemangango, porte-parole francophone du PTB : « Les dernières années, le groupe russe propriétaire de NLMK a pu augmenter année par année ses bénéfices globaux. Le PTB refuse tout licenciement dans les multinationales qui font des bénéfices. Les résultats comptables de l’usine de Clabecq peuvent cacher la réalité. Il est possible que le groupe russe facture, par exemple, son acier trop cher à NLMK Clabecq. Poussant les chiffres de l’usine dans le rouge, et garantissant de généreux bénéfices pour les actionnaires du groupe. Un mécanisme que nous avons dénoncé aussi à Caterpillar, entre autres. Ces dernières années, le groupe russe a fait des prélèvements sur le capital du groupe belge pour compenser ces pertes présumées. Il est donc probable que le repreneur international ne pille pas seulement les bénéfices, mais même le capital de l’usine. »
Pour le PTB, la Région wallonne doit refuser toute restructuration et perte d’emplois. Et exiger que la transparence totale soit faite sur la situation financière réelle de l’entreprise. Car la Région a un grand rôle à jouer. La branche belge de NLMK est détenue à 49 % par la Sogepa, société d’investissement de la Région wallonne. Germain Mugemangango insiste : « Une société détenue à moitié par le public, doit favoriser le maintien des emplois avant tout. »
« Les licenciements et la procédure Renault ont été préparés depuis plusieurs semaines avec la Sogepa, continue le porte-parole francophone du PTB. Tous les partis traditionnels sont présents au Conseil d’administration de la Sogepa. En premier lieu, la Région et ces représentants peuvent, et doivent, exiger la transparence totale sur la situation financière. Le PTB interviendra au Parlement wallon pour demander les chiffres exacts. Le secteur public a investi beaucoup d’argent dans NLMK. La Région et ses représentants doivent empêcher que toute procédure de licenciement ou de restructuration soit lancée. Une société à moitié publique doit préserver l’emploi. »
Le PTB rappelle l’importance de l’usine pour la vie économique et sociale de la Région, et appelle à la solidarité. Germain Mugemangango : « Nous exprimons notre soutien total aux travailleurs et familles menacés de cette usine emblématique. NMLK et les anciennes Forges de Clabecq ont été cruciales pour l’histoire sociale de notre pays. Quand les Forges ont été menacées de liquidation, la mobilisation des travailleurs a permis le maintien de l’outil. Sans eux, il n’y aurait plus rien à l’heure actuelle. Les travailleurs de NLMK peuvent encore inverser la tendance. »